Continuons sur la lancée des jobs que j’ai pu exercer. J’avais donc été engagée dans une entreprise à la réputation établie où je pensais finir ma carrière si brillamment commencée.
Mon premier job avait été dans une entreprise où les hommes ne me regardaient pas dans les yeux ni ne me serraient la main car si on fait ça, ça veut dire qu’on trompe sa femme et c’est très grave.
J’étais donc assistante du chef de projet Internet sous les ordres du responsable communication. Oui tout ca à la fois.
Sauf que le dit chef de projet est parti au bout de deux jours, quittant un CDI bien payé pour rien du tout. J’aurais du avoir la puce à l’oreille mais folle de joie devant cette promotion inespérée, je n’ai rien vu.
On était donc chargé de mettre en place le site web de l’entreprise. Pour faire fonctionner la chose, avait été acheté un logiciel à quelques millions d’euros. Que seuls nous et la NASA (ou organisme équivalent) avaient. Personnellement, j’ai la faiblesse de penser que si seulement deux organismes possèdent un truc, il est difficile d’avoir suffisamment de recul dessus. Mais j’ai mauvais esprit.
Pour arriver à ne serait ce que taper mon nom sous le logiciel, je dois me lire 500 pages du manuel d’utilisation. Jusque là tout est parfait.
Et donc on en arrive au design du site. Allez expliquer à un type qui sait à peine se servir d’internet les contraintes graphiques du web.
Et allez faire le punching ball le lien entre deux services aux buts opposés : la com’ et l’informatique.
C’est vous dire que l’ambiance était sympa. On avait un turnover qui s’apparentait à celui d’une maquiladora mexicaine. En trois mois, la moitié du service s’était déjà tirée.
Et voilà qu’un jour un des informaticien démissionne et envoie un mail d’adieu. A tout le service.
C’est là que les choses sont devenues moins sympa.