A
Santa Fe, les élections provinciales pour le gouvernorat avaient
lieu la semaine dernière. Il s'agissait d'une élection à un tour à
la majorité simple. Les résultats ne sont toujours pas définitifs
car il a été demandé un recomptage des voix au tribunal électoral
qui veille à la constitutionnalité et à la sincérité du scrutin.
L'électorat s'est divisé en trois tiers avec deux ex-aequos :
le candidat socialiste, qui au premier dépouillement avait quelques
milliers de voix de plus, le candidat du PRO (un ancien comique
passablement vulgaire qui roule pour Mauricio Macri). A quelques
décimales près, les deux ont remporté 30% des voix exprimées.
Derrière, déjà éliminé semble-t-il quel que soit le recomptage,
le candidat FpV (soutenu par l'actuelle majorité nationale
kirchneriste), qui arrivait avec 26% des voix. De 12 à 14% des électeurs se sont répartis sur des candidatures de
témoignage, comme disent les politologues français.
Malgré
ce mauvais résultat pour elle et cette incertitude, Cristina
Kirchner a pourtant tenu à se rendre à Rosario samedi pour célébrer
le drapeau, selon la coutume, puisque c'est à Rosario, aujourd'hui
capitale économique et culturelle de la Province de Santa Fe, que
Manuel Belgrano a inventé le drapeau argentin en 1812.
A
Mendoza et en Terre de Feu, les élections se sont tenues hier.
Aucune surprise puisque les résultats correspondent à ceux des PASO
(les élections primaires obligatoires) : à Mendoza, c'est le
candidat UCR, allié à de nombreuses autres formations d'opposition,
qui a emporté avec plus de 46% des voix contre la majorité
kirchneriste sortante et à Ushuaia, c'est la candidate FpV qui
arrive en tête avec 42% des voix, contre un candidat d'une formation
provinciale. En Terre de Feu, il y aura un second tour la semaine
prochaine. Rappelons qu'en Argentine, même au niveau national,
l'élection du chef de l'Etat est acquise à 46% des voix dès le
premier tour.
Ainsi,
on a deux provinces passées aujourd'hui à l'opposition actuelle,
probablement socialiste dans un cas (étant entendu qu'on attend
encore un arbitrage), nettement à droite dans l'autre (UCR-PRO et
diverses formations qui se réclament de la gauche mais très
minoritaires à tous niveaux, comme le GEN). Dans un cas comme dans
l'autre, ces deux provinces votent selon une longue tradition
locale : Sante Fe est socialiste depuis longtemps, Mendoza est
radicale, malgré une parenthèse de huit ans avec l'actuel
gouverneur Paco Pérez (FpV).
Reste
à savoir si, avec ses 132 000 électeurs, Terre de Feu se
maintiendra dans le giron de l'actuelle majorité. Il y a quatre ans,
la même candidate était arrivée en tête au premier tour, à tel
point qu'elle avait été donnée quasi-élue. Et puis au second
tour, patatras ! La majorité avait basculé. Il faudra donc
attendre.
Les
journaux nationaux commentent ces résultats dans leurs éditions du
jour. Vous pouvez les consulter à partir des liens permanents
présents dans la rubrique Actu de la partie basse de la Colonne de
droite.