Christophe Lamiot Énos publie (…) sur la ligne aux éditions de l’Amandier.
Le vendredi 13 octobre 2006, métro Stalingrad
Où, la sortie du métro ?
A l’air libre dans, plus loin, dehors
ou, déjà, à même le couloir
qui tourne ? Vacillement, alors
des affiches, des graffiti, voire
de la voûte dont, bientôt
plusieurs passagers, très vite, moirent
d’ombres le pâle, le trop
d’émotion me marquant, façon sort
○
le samedi 11 novembre 2006, rue Radiguet
Dans cette rue de traverse
à gauche, statues de cire
deux jeunes femmes se considèrent
par leur position attirent
l’attention. Droit devant, vers
elles, bientôt : une averse ?
Tout lentement, tout doucement, père
et mère que rien ne perce
deux dos passent. Leur vieillir
à la rue, ces quatre versent
sur le passage. Sentir
promenade ainsi, près de la mer
un je ne sais quoi qui tire
s’éloignant, de fort, de lent, envers
tous et contre tout – nous berce.
○
Le jeudi 31 mai 2007, je regarde la pluie qui tombe, de l’entrée de la villa Curial
Le vent, il pleut comme pales
comme loin, sur les épaules
tourne le grand frais. Le grand qui mouille
par terre, luit. Cela frôle
gardien parti en vadrouille
laissant sa loge éclairée. S’étalent
pas pressés, couleur la rouille
la lumière, le spatial
sur les bas et les côtés du hall
Christophe Lamiot Énos, (…) sur la ligne, Éditions de l’Amandier, 2015, pp. 23, 66 et 185.
Christophe Lamiot Énos dans Poezibao :
bio-bibliographie, fiche de lecture de Albany (par Laurent Margantin), extrait 1, Une rencontre avec Auxeméry, Yves di Manno et Christophe Lamiot-Enos (Reid Hall), La musique comme récit mémoriel (M. Gosztola), Pierre Drogi, "Animales" & Christophe Lamiot-Enos, "A dire en souriant", par Yves Boudier, La collection « Jusqu’à » des Presses Universitaires de Rouen et du Havre, présentée par Christophe Lamiot Enos