Chronique « ARQ (T18) »
Scénario et dessin de Andréas,
Public conseillé : Adultes/adolescents
Style : Fantastique
Paru aux éditions Delcourt, le 17 juin 2015, 14.95 euros
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Le principe
Andréas est un auteur particulier (voire unique) qui ne laisse personne indifférent. Adulé par ses fans, incompris par les autres, il construit quasiment en solitaire depuis près de 30 ans une oeuvre unique dans la BD. Homme de tous les extrêmes, il développe deux séries en parallèle chez deux éditeurs différents. Avec ce 18e tome de “ARQ” (il peut faire “pire”) , il arrive au terminus de sa série fleuve chez Delcourt, démarrée en 1997. Les lecteurs de la première heure, et ceux qui ont pris le train en marche comme moi, vont (peut-être) trouver des réponses dans cet univers de papier.
“Univers” : Rarement, ce mot n’a eu autant de sens pour désigner une série de bande dessinée. Trois mondes (réels ou non), différentes époques, plus de 20 personnages (plus les entités incarnées ou non), 5 ou 6 organisations aux buts mystérieux, 10 lieux, sans parler des interférences et des échanges entre ses différentes séries, on peut dire qu’Andréas n’aime pas la facilité.
Enfin, Andréas est un graphiste hors pairs. Très sensible à la perspective et à la narration, il expérimente en jouant sur un parti-pris formel. Sur ce sujet, “Arq” n’est pas la série la plus difficile à suivre. Vous ne trouverez pas d’album sans parole, travaillé uniquement en plans trés-trés serrés, ou à l’envers, comme dans “Capricorne” (la série parallèle éditée au Lombard). Les expérimentations se limitent aux passages du noir & blanc à la couleur, et au changements de formats. Néanmoins, pas de doute, “Arq” est une série 100% “Andréaienne” qu’il faut lire plusieurs fois pour espérer en comprendre toutes les subtilités…
Le pitch de la série
Cinq personnes (Julian, Montana, Laura, Travis et sa femme Alanna) sans lien apparent, se retrouvent plongés dans un monde inconnu. Aussitôt séparés, ils sont livrés à eux-même, tentant de comprendre ce qu’ils font là, mais surtout qu’est ce que “Arq” et son fonctionnement ?
Pour ce dernier épisode, les personnages ont perçus que le monde d’Arq touchait à sa fin. De plus en plus instable, sous la menace du cristal en explosion “lente”, Julian, décide de partir avec les 5 personnages initiaux. Comment réagiront les autres ? Quels avenirs auront-ils ? C’est le sujet de cet ultime épisode…
Ce que j’en pense
Il m’est difficile de donner un avis argumenté et définitif sur cet ultime épisode d’Arq, sans trop vous “spolier”. C’est une des rares séries que je relis avec plaisir et redécouvre à chaque fois.
Avec ce Tome 18, il est temps de dire “adieu” à ce rendez-vous quasi annuel, attendu et chéri (je parle pour moi). Heureusement, Andréas nous a réservé un belle “fin de saison”. Il nous offre de nombreuses réponses (mystères et personnages) et construit une belle “boucle” qui clôture la série d’une façon originale.
Enfin, pour le plaisir des yeux, attendez vous à un final “spectaculaire” comme il se doit.