Je vous propose de poursuivre l’audition de M.CHEVET pat le SENAT, mais je me réserve le droit de sélectionner les questions des sénateurs et d’ajouter mon propre grain de sel !
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-2 : M. ROBERT NAVARRO . « - Pouvez-vous garantir à la représentation nationale que la centrale de Flamanville sera non seulement fiable du point de vue de la sécurité mais également rentable économiquement ? Vos observations suscitent, en effet, des inquiétudes même parmi les pro-nucléaires dont je fais partie. »
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MON COMMENTAIRE est déjà à faire sur cette question /Elle enferme explicitement plusieurs sujets /
1 /L’anomalie de coulage de betons par du personnel « mercenaire » de BOUYGUES
2/ L’ anomalie de propriétés de résilience constatées sur la chaudière EPR
3 / Les surcouts économiques des retards
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-« REPONSE DE M.CHEVET / ( En plusieurs morceaux )
1/ « De façon générale, je rappelle que l'intervention de sous-traitants qualifiés est, pour nous, une nécessité. Bien entendu, l'intervention débridée et non contrôlée de sous-traitants pourrait constituer un danger pour la sécurité. En ce qui concerne EDF, je souligne que l'inspection du travail intervient et cela nous a, par exemple, amené à pointer des dysfonctionnements sur le chantier de Flamanville. La réglementation actuelle met également à la charge d'EDF une obligation de contrôle de toute la chaine de sous-traitants. Le projet de loi sur la transition énergétique vise également à nous donner la mission d'inspecter non seulement les sous-traitants intervenant sur les sites mais également dans leurs activités préparatoires de fabrication dans leurs usines. Nous devons exercer une vigilance toute particulière dans ce domaine.
2/ « S'agissant de la communication sur l'anomalie constatée sur la cuve de l'EPR de Flamanville, le législateur a confié à l'ASN la mission de faire preuve de transparence et c'est pourquoi nous avons dit les choses. Dès lors que cette anomalie nécessitera plusieurs mois d'expertise, nous ne pouvions pas la qualifier autrement que d'anomalie « sérieuse », qui doit donc être traitée avec sérieux »
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Cette question est reprise et reprécisée par M. DANIEL GREMILLET . – « ? L'anomalie constatée sur les métaux forgés aurait-elle pu être détectée il y a dix ans ? »….. Puis encore par M. JEAN CLAUDE LENOIR , président. : « ………..Concernant l'EPR de Flamanville, le mot « anomalie » interpelle : s'agit-il d'une anomalie au regard des dernières préconisations en matière de sûreté ou par rapport au premier cahier des charges, auquel cas pourquoi cette anomalie n'a-t-elle pas été détectée plus tôt ? »
Et elle débouche ensuite sur une interrogation grave : « Les EPR anglais sont-ils aussi concernés ? Quant à la Chine, j'avais compris que cette information avait été accueillie avec une certaine sérénité. Il reste que cette communication autour de l'EPR de Flamanville a conduit un certain nombre de chroniqueurs à prédire la fin de l'EPR, voire du nucléaire »
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Réponse de M.CHEVET : « L'anomalie sur la cuve de l'EPR aurait-elle été détectée il y a dix ans ? Si elle l'a été aujourd'hui, c'est grâce aux contrôles supplémentaires exigés par la nouvelle réglementation, qui prévoit en particulier une vérification le plus en amont possible de la maîtrise des procédés de production mais qui n'était pas pleinement applicable en 2005, lorsque la cuve a été forgée. Il reste que cette anomalie en était déjà une au regard de l'ancienne réglementation : quel que soit le référentiel retenu, les caractéristiques mécaniques observées sont basses. À ce stade, on sait que le procédé d'élaboration des lingots servant à fabriquer la cuve a été modifié pour les EPR français et chinois. Nous avons demandé à Areva de procéder à une revue générale rétrospective de la forge de ces éléments que l'entreprise a confiée à des auditeurs externes dont les premières conclusions sont attendues en juin. »
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MONCOMMENTAIRE/Il comprendra plusieurs volets, technique , scientifique et économique
1 : Les calottes du couvercle de la cuve et du fond de la cuve du réacteur EPR de Flamanville ont été élaborées respectivement en septembre 2006 et janvier 2007 par Creusot Forge. Ce sont ces parties qui sont mises en cause.
Le procédé de fabrication consiste à écraser un lingot conventionnel de forge de 156 tonnes coulé sous vide pour obtenir un disque d’une épaisseur d’environ 450 mm utile. Puis ce disque est traité thermiquement, et enfin embouti pour obtenir une calotte sphérique de 330 mm d’épaisseur.
Les extrémités du lingot de départ contiennent des concentrations importantes non désirées d’éléments par exemple le carbone, qui peuvent dégrader les propriétés mécaniques de l’acier. Le procédé de fabrication consiste normalement à savoir conduire les traitements ( en température programmée) pour éliminer ces zones.
Il est clair que 1° /si les caractéristiques du lingot de départ se situent déjà hors du cahier des charges prévu 2°/ si le métallurgiste n’a pas une maitrise exacte des phases du traitement de diffusion et d’ « épuration du carbone » qui suit ,3) ° S’il ne possède pas les moyens ou la compétence pour juger de la composition de son acier « final » (avant l’emboutissage) , alors de graves mécomptes finaux peuvent résulter .C’est la responsabilité du BUREAU D’ASSURANCE QUALITE de la fabrication de la chaudière de ne pas se limiter à la simple vérification d’une Norme Technique Règlementaire mais d’apporter toutes les assurances nécessaires ( voir la suite scientifique de l’article)
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Or Areva a proposé à l’ASN en septembre 2012 de réaliser des essais destructifs de traction et de résilience sur la calotte supérieure d'une autre cuve qui était initialement destinée à un projet de réacteur EPR ailleurs . Areva a justifié ce choix par le caractère comparable des deux programmes techniques de fabrication.
Areva a réalisé des essais mécaniques dans des zones représentatives, qui ont donné des valeurs de résilience ( la capacité d’un matériau à absorber de l’énergie sous l’effet d’un choc.) entre 36 Joules et 64 Joules, pour une moyenne de 52 Joules, inférieure à la limite réglementaire (60 Joules ).
Areva a également mesuré la teneur en carbone dans une carotte centrale réalisée sur ce couvercle, qui a mis en évidence une teneur en carbone supérieure à celle attendue (0,30 % pour une valeur visée de 0,22 %).
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MON COMMENTAIRE ( la partie scientifique)
A suivre
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Sciences et physique nucléaire avec o.hartmanshenn
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