Aloha! Bali calling

Publié le 03 juin 2008 par Mawquise

Mes parents sont partis à Bali. Et puis ils sont rentrés. Normal. Ils allaient pas laisser deux orphelines de père et de mère pendant qu’ils s’éclataient en plein Pacifique “youhouhh les filles, on revient pas! Elsa tu deviens tutrice de ta soeur et tu te démerdes pour survivre. N’oublie pas ses granola pour le 4 heures!”.

Je sais pas ce qui leur a pris sur ce coup, c’est pas faute de leur avoir rabâché que “quoi?? Bali? Mais c’est quoi cette destination de retraités, vous pouvez pas trouver un truc un peu plus exotique, moins commun? Moins beauf en fait, ouais“.

J’aimerais bien pouvoir justifier leur choix en vous disant que c’était genre “le voyage de leur vie” mais même pas.

T’irais t’installer en Irak en pleine guerre du Golfe toi? Nan hein? Bah eux si.

Tu situes un peu mieux le côté feu follet intrépide des aïeux.

Alors bon Bali, j’ai gravement incompréhensionné. Surtout qu’ils sont même pas partis machette à la main et gilet Quechua multipoches sur le dos, ce qui aurait pû expliquer un besoin d’aventures, de temples oubliés, de vilaine secte d’arracheurs de coeur et de mygales grouillant dans la jungle équatoriale.

Non non, hôtels quatre étoiles, chauffeur et guide personnel. La Indiana Jones attitude les avait abandonnés.

Laisse moi te dire qu’on y a eu droit, au visionnage des 400 photos! En plus ce qui est bien, c’est qu’à Bali, c’est hyper varié comme paysage. T’as des rizières. Des temples. Des temples à côté de rizières. Des gens dans des rizières. Des gens dans des temples.

Non, y’a pas de rizières dans des temples. Mais limite.

Alors tu es en droit de t’interroger: “mais qu’on t-ils ramené de leur palpitant voyage? Du riz? Un temple miniature? Un temple miniature en riz?

Et ce serait bien sous-estimer la haute direction patriarcale.

Pour le coup, c’est nous, les gens restés sagement en France, qui avons fait office d’Indiana Jones.

Ils ont ramené du fruit. La vache! Ca décoiffe hein, comme souvenir! Je parie que t’as jamais vu des gens se faire chier à faire faire 8000 km à des pauvres fruits qu’avaient rien demandé.

Vise un peu la gueule des machins:

Et là tu te dis que peut-être ils ont risqué leur vie en allant là-bas. Parce qu’en plus c’est dégueulasse ces merdes.

Du litchi moisi, qu’on dirait.

Et puis après un frugal repas, tu fais quoi? Tu fumes une clope, normal.

Ils en avaient ramené aussi:

Des clopes au clou de girofle.

Ca calme.

Comment t’expliquer la sensation que ça procure?

JE VAIS EN FUMER UNE POUR TE DIRE ET JE REVIENS

En fait c’est simple, c’est le truc le plus abject que j’ai jamais testé en matière de cigarettes. Même le cigare à côté ça se fume comme du petit-lait (??)

Ouais. Sort of.

Moi j’vous dis qu’on prie pour qu’ils aillent jamais en Chine.

Rapport aux mets locaux.