Selon le Regroupement
national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) la réduction de
la consommation de pétrole aura un effet positif sur l’emploi. L’étude évalue
que sur une période de six ans, une
réduction de 16% de la consommation de pétrole créerait plus de 130 000 emplois
verts directs et indirects.
Les auteurs de l’étude argumentent que le déficit commercial
dû aux importations de pétrole et de véhicules représente des milliards de
dollars qui s’envolent et privent le Québec d’argent créateur d’emploi. C’est un
sophisme dont seuls les écolos ont le secret.
Les arguments de la réduction des importations et de la création
d’emplois verts, invoqués pour illustrer
les avantages de la réduction de la consommation de pétrole, ne tiennent pas la
route.
Les subventions aux énergies vertes créent de l’emploi dans
les industries ciblées. Toutefois, il faut tenir compte des coûts d’opportunité.
Les subventions accordées aux énergies vertes sont financées par des revenus
fiscaux qui réduisent d’autant les revenus disponibles des ménages et des
entreprises. En conséquence, la production de certaines entreprises diminue,
réduisant l’emploi ailleurs dans l’économie. Ce processus favorisera la
création d’emplois verts, mais chaque emploi vert créé détruira plusieurs
emplois dans d’autres industries.
Selon
l’IÉDM, en Ontario, les subventions pour la production d’électricité à
partir de sources renouvelables représentent un coût annuel de 179 760 $ par
emploi. Étant donné qu’au moment où l’étude était complétée, la rémunération
totale pour un travailleur ontarien était de 56 175 $ par année, chaque emploi
vert a empêché la création de 3,2 emplois ailleurs dans l’économie.
L’étude espagnole, Study
of the effets on employment of public aid to renewable energy sources, a
montré qu'un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2
emplois.
En Allemagne, selon les estimations de l'institut
d'études économiques RWI Essen, publié en novembre 2009, les emplois verts
sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi.
En Italie, l'institut
Bruno Leoni, a fait en 2010 un calcul semblable qui montrait qu'un seul
emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million
d'euros par an. Par contre, un emploi dans l'industrie italienne coûte en
moyenne 112.000 euros par an.
Aux États-Unis, le gouvernement a investi 10 milliards de
dollars pour encourager la création d'emplois verts. Une enquête du « Wall
Street Journal » a déterminé que seulement 50.000 emplois ont été créés. Donc,
chaque emploi vert a coûté 200 000$ aux contribuables américains. De plus,
de nombreuses entreprises vertes qui dépendaient des subventions pour vivre ont
depuis fait faillite.
En France, une étude de l’institut Iref, Les Mythes
des emplois verts a calculé les coûts réels d'un emploi vert. Chaque emploi
vert a coûté près de 400.000 euros par an contre 55.000 euros en moyenne pour
les emplois marchands. Donc, un seul emploi vert représente le coût de 7,2
emplois ailleurs dans l’économie.
Les emplois verts créés grâce aux subventions sont une
fiction inventée par les écolos. Les emplois verts ne subsistent que grâce à
l'argent public. C’est un peu comme un lubrifiant pour nous faire avaler la
taxe carbone, l'augmentation exponentielle des réglementations, les
augmentations de tarif d’Hydro-Québec au rythme de trois fois le taux d’inflation,
etc.
Je ne doute pas que l'économie verte créera un certain
nombre d'emplois. Mais les bons emplois seront créés par les entreprises qui
oeuvrent dans le domaine. Il convient donc d'arrêter les programmes en cours
pour diminuer la dépense publique. Les économies obtenues permettront de
réduire les impôts, les charges et les réglementations afin de stimuler
l'économie.
Seules les entreprises oeuvrant dans un marché libre sont en
mesure de créer les emplois de demain, de faire baisser le chômage et
d’enrichir les Québécois.