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L’angiogénèse médiée par le VEGF et le VEGF récepteur 2 contribue à la pathogénèse du carcinome hépatocellulaire. Le ramucirumab est un anticorps monoclonal recombinant de classe IgG1et un antagoniste du VEGF récepteur 2. Notre but était d’évaluer la sécurité et l’efficacité du ramucirumab dans le carcinome hépatocellulaire avancé suivant une thérapie de première ligne avec sorafenib.Dans cet essai de phase 3 multicentrique randomisé en double-aveugle et contrôlé par placebo, des patients ont été recrutés dans 154 centres situés dans 27 pays. Les patients éligibles, âgés de 18 ans et plus, étaient atteints de carcinome hépatocellulaire de stade C ou de stade B [selon la classification de la clinique pour le cancer du foie de Barcelone (BCLC)] réfractaire ou ne pouvant être traité par thérapie locorégionale ; présentaient une maladie de Child - Pugh de grade A, un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1 avaient précédemment reçu du sorafenib (interrompu du fait d’une progression de l’intolérance), et présentaient des profils hématologiques et biochimiques adéquats. Les patients ont été répartis de manière aléatoire (1:1) pour recevoir ramucirumab par voie intraveineuse (8 mg/kg) ou le placebo toutes les deux semaines et les meilleurs soins d’appoint jusqu’à progression de la maladie, toxicité intolérable, ou décès. La randomisation a été stratifiée par région géographique et cause de la maladie hépatique, à l’aide de la méthode par permutation de blocs. Ni le personnel médical, ni les investigateurs, ni le sponsor n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal évalué était la survie globale dans la population en intention de traiter. (…).
Entre le 4 novembre 2010 et le 18 avril 2013, 565 patients ont été recrutés ; 283 patients ont reçu le ramucirumab et 282 ont reçu le placebo. La médiane de survie globale était de 9.2 mois (Intervalle de Confiance [IC] 95% 8.0-10.6) versus 7.6 mois (6.0-9.3) pour le groupe placebo (HR 0.87 [IC 95% 0.72-1.05] ; p=0.14). Les événements indésirables de grade 3 ou plus survenant chez plus de 5% des patients étaient ascite (13 [5%] sur 277 patients recevant le ramucirumab versus 11 [4%] sur 276 patients recevant le placebo), hypertension (34 [12%] versus dix [4%]), élévation des taux d’aspartate aminotransférase (15 [5%] versus 23 [8%]), thrombocytopénie (13 [5%] versus une [<1%]), hyperbilirubinémie (trois [1%] versus 13 [5%]), et élévation des taux de bilirubine dans le sang (cinq [2%] versus 14 [5%]). L’événement indésirable dû au traitement (≥1%) les plus fréquemment rapportés de quelque grade que ce soit ou de grade 3 ou plus était néoplasme malin en progression.
Le traitement de seconde ligne avec ramucirumab n’a pas amélioré la survie globale de manière significative par rapport au placebo, chez des patients atteints de carcinome hépatocellulaire avancé. Aucun paramètre relevant de l’évaluation de la sécurité de l’essai n’a été noté chez les patients éligibles, ainsi, le profil de sécurité est resté gérable. Dr Andrew X Zhu, MD et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 18 juin 2015
Financement : Eli Lilly and Co
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ