Magazine Culture

Rosa bonheur

Publié le 19 juin 2015 par Aelezig

z12

Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur, née le 16 mars 1822 à Bordeaux en Gironde et morte le 25 mai 1899 à Thomery en Seine-et-Marne, est une artiste peintre et sculptrice française, spécialisée dans les scènes de genre avec des animaux et la peinture animalière.

La gloire de Rosa Bonheur connaît une éclipse après sa mort. À partir de 1980, plus que sa peinture, sa vie, que l'on associe désormais aux débuts du féminisme, fait l'objet de publications.

Sa mère Sophie Marquis, née de parents inconnus, est adoptée par un riche commerçant bordelais, Jean-Baptiste Dublan de Lahet. Rosa Bonheur se plaît à imaginer que le mystère de ses origines maternelles cache quelque secret d'État et qu'elle est de sang royal, quand elle apprend que Dublan de Lahet est bien son véritable grand-père. Sophie Marquis épouse son professeur de dessin, le peintre Raimond Bonheur, qui encourage ses enfants dans cette voie artistique : outre Rosa, Auguste et Juliette deviendront peintres tandis que son frère Isidore sera sculpteur. Raymond Bonheur monte à Paris en 1829, où il est rejoint l'année suivante par sa femme et ses enfants. En 1833, la mère de Rosa Bonheur meurt ; son père se remarie quelques années plus tard et aura un dernier enfant, Germain.

1849 labourage nivernais

1849 - Labourage nivernais

La famille vit à Paris dans la gêne. Après la mort de sa mère, Rosa reçoit une instruction à l'école élémentaire, puis est mise en apprentissage comme couturière, puis en pension. Son père finit par la prendre dans son atelier, où se révèlent ses aptitudes. En 1839, elle commence à étudier les animaux, qui deviendront sa spécialité.

Élève de son père, elle expose pour la première fois à dix-neuf ans au Salon de 1841. Elle obtient une médaille de 3e classe (bronze) au salon de 1845 et une médaille de 1ere classe (or) au Salon de 1848 pour Bœufs et Taureaux, race du Cantal. Elle reçoit également une commande de l'État pour réaliser un tableau agraire.

En 1849, ce tableau, intitulé Le Labourage nivernais, obtient un réel succès. La même année, Rosa Bonheur est nommée directrice de l'École Gratuite de Dessin pour les jeunes filles, en remplacement de son père qui avait obtenu ce poste l'année précédente mais venait de mourir.

Rosa atteint la notoriété, et bientôt une reconnaissance internationale qui lui vaut d'effectuer des tournées en Belgique et en Angleterre, au cours desquelles elle est présentée à des personnalités telles que la reine Victoria.

Après 1855, elle s'abstient de paraître au Salon, toute sa production étant vendue d'avance. En 1860, Rosa s'installe à By, coteau viticole près du village de Thomery en Seine-et-Marne, où elle fait construire un très grand atelier et aménage des espaces pour ses animaux. En juin 1864, l'impératrice Eugénie vient lui rendre visite. L'impératrice revient l'année suivante, le 10 juin 1865, pour lui remettre elle-même les insignes de chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur — faisant ainsi d'elle la première femme artiste à recevoir cette distinction. Elle est aussi la première femme promue officier dans cet ordre, en avril 1894.

1889 buffalo bill

1889 - Buffalo Bill

À l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris de 1889, elle invite Buffalo Bill dans son domaine où ce dernier lui offre une panoplie de sioux.

Ayant contracté une congestion pulmonaire suite à une promenade en forêt, elle meurt le 25 mai 1899 au château de By.

Rosa Bonheur ayant fait de sa dernière compagne, Anna Klumpke, son héritière (et de fait, déshérité sa famille), un accord a permis à Anna Klumpke, après quelques démêlés, de garder sa demeure à By tandis que « l'énorme collection d'études accumulées en soixante années de travail fut vendue pour plus d'un million-or ». Du 30 mai au 8 juin 1900, 2100 œuvres (tableaux, aquarelles, bronzes et gravures) de son atelier et sa collection particulière sont vendus à la galerie Georges Petit à Paris. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Anna Klumpke regagne les États-Unis et y meurt en février 1942. En 1948, ses cendres sont rapatriées et déposées dans la tombe de Rosa.

La femme

Au cours de ses années de jeunesse à la campagne, au château Grimont à Quinsac, Rosa Bonheur a la réputation d'être un garçon manqué, réputation qui la suivra toute sa vie et qu'elle ne cherchera pas à faire mentir, portant les cheveux courts et fumant des havanes. Considérée comme homosexuelle — ce que Rosa a toujours réfuté —, elle a vécu avec deux femmes. L'une, Nathalie Micas, rencontrée en 1837 (Rosa avait quatorze ans et Nathalie douze), qui deviendra peintre comme elle et dont elle ne sera séparée qu'à la mort de cette dernière en 1889 ; l'autre, après le décès de Nathalie Micas, en la personne de l'Américaine Anna Klumpke, également artiste-peintre ; elle vient vivre avec elle à By en juin 1898 pour faire son portrait et écrire ses mémoires. À la demande de Rosa, elle y restera et deviendra sa légataire universelle.

La vie excentrique que menait Rosa Bonheur n'a pas fait scandale, à une époque pourtant très soucieuse des conventions. Comme toutes les femmes de son temps, depuis une ordonnance datant de novembre 1800, Rosa Bonheur devait cependant demander une permission de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris, pour pouvoir porter des pantalons dans le but de fréquenter les foires aux bestiaux...

Le modernisme répudiera son genre de peinture. À la fin du XXe siècle, la biographie de Rosa Bonheur, plus que ses réalisations artistiques, qu'on juge désormais confiner au kitsch où à l'insipide lui valent un renouveau de notoriété, et une exposition est organisée à Bordeaux, sa ville natale. Elle est désormais considérée comme une artiste représentative du courant de la peinture réaliste.

D'après Wikipédia


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aelezig 127315 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte