Deux ans après son solo show à la galerie Mathgoth, David Walker est de retour en France avec " Alchema Spectra ". Vous pouvez la découvrir jusqu'au 4 juillet 2015.
Le titre " Alchema Spectra " est une référence à la nature expérimentale du processus de David Walker et à l'utilisation qu'il a de la couleur.
" Quand je commence un portrait, je pars simplement d'une photo. Je choisis la palette au fil de la toile. Au fur et à mesure, certaines couleurs apparaissent comme une évidence. Je ne fais pas de croquis. Tout est réalisé directement, sans filet. Il n'y a pas de tricherie, tout est un sur la toile, jusqu'aux traces de luttes. Si dés le départ je savais où cette peinture va m'emmener, je ne la commencerais pas.".
Avec cette exposition, David Walker nous livre une série de portraits... de femmes principalement. Mais cette fois deux hommes se glissent au milieu de toute cette féminité. Un superbe portrait en noir & blanc, qui semble répondre à un autre portrait (de femme) en bichromie située à l'entrée de la galerie. On retrouve la particularité de l'artiste : des visages sur lesquels les lignes et les coulures donnent du mouvement.
Pour comprendre d'où " vient " cette technique, il faut commencer par dire que David Walker est issu du graffiti. Il travaille donc à la bombe uniquement, à main levée. Il n'utilise jamais le moindre pinceau, même pour les lignes les plus fines et précises. Quand on sait ça, on est encore plus impressionné par le travail réalisé sur ces toiles. Parce qu'il faut prendre le temps de bien regarder pour saisir tous les détails. Ce qui frappe principalement, ce sont les regards. Tellement vivants ! Il y en a même un (que j'ai choisi comme photo de couverture) dans lequel il me semblait apercevoir une ombre. Lorsque j'ai posé la question à Mathilde, elle m'a confirmé qu'il y avait bel et bien une silhouette qui se reflétait dans l'oeil : celle de l'artiste lui-même.
En a découlé une explication sur la façon dont travaille David Walker. Les femmes représentées ne sont jamais des inconnues. Ce sont toujours des femmes qu'il connaît. Il leur demande de poser pour qu'il les prenne en photo. C'est à partir de là qu'il commence son oeuvre à la bombe. Ainsi, dans le portrait en question, il y a bel et bien sa présence (de photographe) au fond des yeux de cette jeune femme. Dans la rue, il travaille de la même façon. A partir d'une photo, il réalise un quadrillage qui lui permet de placer des repères pour les yeux, la bouche... Ensuite il se lance, bombe à la main. Les fresques réalisées dans la rue sont très impressionnantes.
En parallèle à son installation à la galerie Mathgoth, David Walker a peint une fresque à Nancy. Il lui a fallu une semaine pour la réaliser. La galerie nous offre une vidéo. Venez admirer l'artiste : David Walker à Nancy
Maintenant place à quelques images pour vous donner l'envie d'aller découvrir l'exposition " Alchema Spectra ".
Galerie MathGoth34, rue Hélène Brion - 75013 Paris
Du 5 juin au 4 juillet 2015
Du mercredi au samedi de 14 à 19 heures
Ma conclusion musicale avec une des plus belles chansons écrites en hommage aux femmes.