Le président du Conseil du trésor, Tony Clement, a confirmé sur Twitter qu’une cyberattaque est parvenue à perturber les services en ligne du gouvernement.
Une fois n’est pas coutume. Sauf que ce n’est pas la première fois. Ainsi, Anonymous a revendiqué la cyberattaque qui avait pour cible les services de courriels et certains sites gouvernementaux.
Au cœur du conflit, on retrouve sans surprise le controversé projet de loi antiterroriste C-51, considérée par Anonymous comme une violation des droits et libertés des Canadiens. Approuvée par le Sénat le 9 juin dernier, la loi pénalise notamment la promotion du terrorisme, augmente la durée d’incarcération préventive de suspects, et étend considérablement les pouvoirs du SCRS.
Dans le message où le collectif revendique la cyberattaque, Anonymous appelle à une grande manifestation ce samedi. La voix électronique en profite également pour livrer un cours d’histoire accéléré, rappelant la célébration le 15 juin dernier du 800e anniversaire de la Magna Carta, la Grande Charte britannique qui a émis le concept du nul n’est au-dessus des lois.
Comme le souligne Le Journal de Québec, Anonymous a menacé le gouvernement Harper à au moins deux reprises sur YouTube au cours des dernières semaines.
Devant les inquiétudes suscitées par l’opposition, le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, a déclaré que la confidentialité d’aucune donnée personnelle n’avait été compromise dans le cadre de cette cyberattaque.