Critique Ciné : Bravetown, ado à la dérive

Publié le 18 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bravetown // De Daniel Duran. Avec Josh Duhamel, Maria Bello et Lucas Till.


Les petits films indépendants américains ne sont pas tous là pour vouloir à tout prix démontrer que c’est du cinéma bien meilleur que ce que l’on nous propose de façon générale. L’histoire de Bravetown est très simpliste et elle va probablement en décevoir plus d’un mais j’ai étrangement trouvé mon compte dans ce petit film que je n’imaginais pas du tout fonctionner sur moi. En lisant le résumé du film, je m’imaginais déjà ace à un film ultra patriotique, très ancré dans les valeurs américains et si c’est légèrement le cas parfois, le film ne cherche pas à se morfondre sur les soldats tombés au combat et tout ce qui s’en suit. Au contraire, Bravetown veut nous raconter l’histoire de personnages qui veulent s’en sortir et parvenir enfin à prouver qu’ils sont bien plus qu’un ville de militaires et de vétérans. Il n’y a pourtant rien de très original et pourtant, le film ne cherche pas à tout prix à nous plonger dans un mélodrame sur les vétérans américains avec une morale ultra pompeuse sur la guerre et tout ce que cela peut aussi induire derrière. Non, ce film veut raconter l’histoire de la jeunesse, de ceux qui veulent prouver qu’ils ne sont pas là pour finir leur vie au milieu d’une ville paumée au fin fond du Dakota du Nord.

Dans le Dakota du Nord, Alex, un ancien soldat, prend sous son aile un DJ prénommé Josh. Leur amitié volera en éclats le jour où ce dernier fait une découverte malheureuse concernant Alex...

C’est une leçon de courage avec une petite leçon d’humilité aussi pour Josh, un jeune DJ qui va apprendre pas mal de choses sur les soldats (grâce à Alex) mais aussi à apprécier ce qu’il fait autrement alors qu’il va devenir le DJ officiel d’une équipe de danse ratée du lycée dans lequel il se retrouve. C’est aussi là que la série va raconter une histoire d’amour (car l’on ne pouvait pas passer à côté) et que l’on va commencer à nous raconter les problèmes de chacun. Le scénario d’Oscar Orlando Torres (inconnu au bataillon, mais pourtant scénariste de quelques films mexicains) parvient à appuyer sur les bons boutons afin que le mix ne sont pas indigeste mais qu’au contraire, il parvient à nous séduire. C’est un film qui s’inscrit dans la lignée de quelques films de guerre un peu adolescents sur les bords (comme Cher John). Il y a forcément une partie qui est dédiée à la gente féminine (il faut dire qu’ils ont bien choisi les rôles masculins de Lucas Till pour les adolescentes à Josh Duhamel pour les femmes) mais ce n’est pas dans le mauvais sens. Lucas Till démontre ici qu’il reste un acteur qui n’est pas dénué de talent. Il y a quelque chose chez lui qui, en plus d’être un peu la belle gueule de service, est presque touchant. Il fait tellement innocent derrière son regard.

Daniel Duran, qui réalise ici son tout premier film ne fait pas grand chose en termes d’effets visuels. Il ne veut pas que Bravetown devienne un film indépendant un peu trop maniéré. Il nous offre alors quelque chose de beaucoup plus classique et que l’on peut attendre de la part d’un film de cet acabit. Cela reste suffisamment agréable à l’image pour que je n’ai rien à en redire. Je suis bien embêter car je m’attendais à ce que Bravetown soit tout simplement ridicule. Il y a cependant un véritable défaut et c’est les bons sentiments qui vont nous embarquer encore et encore tout au long du film donc si vous êtes allergiques à ce genre de film, parfois un peu trop guimauve, alors passez votre chemin celui-ci n’est pas fait pour vous. Côté danse, Bravetown n’a pas fait vraiment d’efforts. C’est surtout visuellement efficace (lors des compétitions et notamment la très jolie dernière scène de danse du film) mais cela ne vaut pas un bon Step Up qui reste la référence en la matière depuis quelques années maintenant et que personne n’arrive à égaler (et pourtant, la recette de Step Up est tellement simpliste que n’importe qui devrait pouvoir la recopier).

Note : 5/10. En bref, un agréable petit film bourré de bons sentiments mais pas chargé en morale bien américaine.

Date de sortie : Directement en DVD