Un roman, c'est d'abord une belle histoire.
Sensible, vraisemblable ou pas, fluide, émouvante, bien écrite. Qu'importe que celle-ci soit destinée à des lecteurs à partir de 9 ans : c'est de la vraie littérature. Pour moi qui viens de la lire sans aucun a priori, c'est simplement de la littérature.
Cela se passe sur le causse, là où les hommes érigent des enclos en ramassant les pierres qui jonchent les prairies. Lequel ? Qu'importe ... Vraisemblablement celui qui se trouve au-dessus de la vallée du Célé - est-ce le nom moderne de la rivière Kelle du livre ?
Mais cela pourrait aussi se situer dans les hautes plaines de l'Amérique du nord. Quand ? Aucune précision, mais j'imagine à la fin de l'ère néolithique. On y parle d'agriculture ... Mais surtout, on y capture des chevaux sauvages, lorsque leur migration les conduit vers le sud. Les hommes du village se regroupent pour les capturer, ils assureront leur survie car les vilageois les vendront et pourront ainsi se procurer d'autres biens.
Flutio est un jeune garçon précoce. ll apprivoise un jeune poulain, Larse, avec l'aide de Mia, son amoureuse. La discipline du village et ses règles compliquent leur tâche. Une histoire de liberté, de courage, d'amour et de respect de la nature.
Michel Cosem est un auteur prolifique de romans, de poèmes, de contes. Il est ce que l'on nomme à Paris, avec un rien de dédain, un écrivain régional. Moi, j'ai beaucoup aimé ce petit livre et j'espère qu'il séduira mon petit-fils Hugo ou ma petite-fille Romane.
Les chevaux du paradis, roman de Michel Cosem aux éditions Tertium, 122 p. 9,50€