L’amour à un certain âge. L’amour après plusieurs années de vie commune. L’amour entre deux hommes. L’amour face aux obstacles. L’amour face à la famille. Cela résume bien Love is strange. C’est fou ce qu’un couple (ou deux êtres) peut parfois endurer pour rester ensemble. C’est fou, pas surréaliste, mais c’est beau. Le film teste la solidité de ce couple d’homosexuels très justement joué par Alfred Molina et John Lithgow, qui dégagent une rare sensibilité ainsi qu’une proximité, complicité qui font qu’on y croit tout de suite. Un couple qui a connu ses déboires, mais qui reste soudé malgré tout.
Love is strange prouve que dans les moments durs, la famille est toujours là, mais sous quelles conditions ? Qu’il faut savoir faire de grosses concessions pour faire perdurer les liens amoureux, pour espérer des améliorations au quotidien. C’est un film qui souffre parfois de longueurs, tout en délivrant un message essentiel et terriblement tendre : les obstacles, les aléas, les fautes, l’entourage sont rien quand on a l’amour qui nous unit. C’est cette force qui permet de tenir.
Bonus :
– Making of (22 minutes) : making of sur la manière de travailler d’Ira Sachs, qui a voulu s’inspirer de Maurice Pialat. Les acteurs principaux se succèdent devant la caméra pour développer leur personnage, le fait de faire un film indépendant sur la longévité de ce couple ? Comment appréhender une longue relation homosexuelle ? Est-elle la même qu’une hétérosexuelle ? Qu’a voulu montrer le réalisateur. Aussi voit-on toute la bonne humeur qui régnait sur le tournage, la proximité entre John Lithgow et Alfred Molina, qui s’est ressentie à l’écran.
– Bandes-annonce
Sortie en vidéo le 24 juin.