Après une saison 5 en demi-teinte, souvent dans la répétition, Parenthood se devait de se renouveler afin de proposer quelque chose de complètement différent. C’est ce qu’a tenté de faire cette saison dans le prolongement des précédentes en créant des intrigues beaucoup plus musclées et dramatiquement passionnantes. Il y a un mort, Zeek. C’est une mort que la saison prépare durant près de 12 épisodes. C’était magnifique jusqu’au bout car le périple permet aussi de voir comment Camille va petit à petit prendre conscience que celui qu’elle aime est sur le point de mourir. C’est sans compter sur tous les autres personnages qui vont apprendre aussi à dire au revoir. Je pense que cette saison est donc une saison sur le deuil pour la simple et bonne raison que c’est la dernière. Jason Katims a voulu faire de sa dernière saison le porte étendard de quelque chose de dramatiquement fort qui impose tout de suite sa marque. Les larmes du téléspectateur coulent à flot. Heureusement. L’une des autres réussites de cette saison c’est d’avoir réussi à réunir à nouveau les couples des personnages que la série avait parfois éloigné ou bien se questionner sur leur avenir. La façon dont Sarah et Hank parviennent à mettre de côté toutes leurs appréhensions est très joli. Surtout du point de vue de Hank où l’on découvre un Ray Romano beaucoup plus nuancé cette année que les années précédentes.
Il faut bien avouer que l’évolution de son histoire personnelle a fait beaucoup d’effets sur les intrigues de la saison. Cela a aussi permis de le rapprocher autrement de Sarah et l’alliance de ces deux personnages ne faisait plus aucun doute à l’issue de la saison (et pourtant, ils ont osé faire revenir une dernière fois Jason Ritter, histoire de nous mettre encore une fois sous le nez ce que l’on a probablement loupé car ce n’était pas le bon vouloir de Jason Katims ou alors de l’acteur qui n’était peut-être pas disponible pour être dans la série à temps plein). Du point de vue des autres personnages, il y a Amber. Si sa relation avec Ryan fût chaotique, elle doit maintenant gérer sa vie de femme. Elle qui ne voulait pas faire les erreurs de sa mère les a faite mais elle sort plutôt bien du trou noir dans lequel elle était tombé. De toute façon, Mae Whitman et Lauren Graham ont l’une des relations d’actrice à actrice les plus touchantes de toute l’histoire de Parenthood. Cela doit certainement venir de mon attachement pour Lauren Graham, la magnifique Lorelai Gilmore de Gilmore Girls qui entretenait une relation touchante avec sa fille elle aussi. Jason Katims n’a pas fait quelque chose d’aussi marquant que l’ancienne série de WB mais cela reste malgré tout brillant.
Du point de vue de Julia et Joel, leur divorce était déchirant mais l’une des intrigues les plus intéressantes de la saison précédente. De voir ces deux personnages se retrouver à nouveau cette année est un choix qui aurait pu déraper. Pourquoi ? Simplement car la rupture était logique et préparée depuis le début de la série. Les retrouvailles auraient donc pu être précipitées par la fin de la série et ne pas vraiment nous permettre de comprendre le pourquoi du comment. Fort heureusement pour nous, les deux personnages vont à nouveau partager de bonnes séquences, où l’émotion coule à flot. La série n’oublie pas Adam, Crosby, Kristina et les autres non plus même si je trouve que ce ne sont pas les personnages les plus importants. Peut-être que justement, Adam et Kristina trouvent leur place grâce à l’histoire de Max, l’un des personnages que j’ai mis le plus de temps à apprécier mais dont l’évolution est remarquable. On a vu le personnage et l’acteur grandir à la même vitesse et c’est toujours assez drôle de revoir des premiers épisodes de la série où il était encore une petite bouille au milieu d’un casting de grand. Dommage cependant que certains personnages comme Drew (qui aurait pu être le porte drapeau de l’homosexualité dans la série) ou encore Haddie (qui n’a fait pas de saut dans la série comme j’aurais aimé qu’elle apparaisse) sortent un peu des intrigues balisées que Parenthood a voulu leur offrir.