Troy Ave « Major Without a Deal » @½
Sagittarius Laisser un commentairePour ses débuts avec New York City: The Album, on avait dit que pour premier album c’était OK. Troy Ave prend du galon et prépare une suite. Sauf que le freshmen XXL de la promo 2014 vient de se ridiculiser littéralement en public avec Major Without a Deal.
Vous vous souvenez de ce que j’avais dit pour son premier skeud ? C’était là. Je disais que Troy Ave était très inspiré par Jay-Z et 50 Cent. Cela se confirme clairement, d’une part avec la pochette directement inspirée de celle de Volume 2: Hardknock Life de Jigga, d’autre part avec un featuring de Fifty en personne. Rajoutez l’impressionnante liste de featurings catégorie rap mainstream (Fabolous, Jadakiss, Snoop Dogg, Fat Joe, Cam’Ron et ce n’est pas fini), on se croirait revenir au début des années 2000 ! Major Without a Deal est très engageant… sauf qu’après une écoute pénible, j’ai l’impression d’avoir eu de la merde dans les oreilles. En vrai, c’est ce qu’il se passe sur « Doo-Doo » (traduisez « caca ») où Troy chante gaiement « y’all haterz I’m shitting on you »…
Que Troy Ave crâne sur des intrumentaux en carton est absolument risible. Quand il l’ouvre pour rapper c’est rigolo, mais quand ça lui prend de « chanter »… Je vous dit pas l’horreur. Le meilleur morceau selon moi? « Do Betta » et on peut remercier Ty Dolla Sign pour ça parce que c’est moyen-moyen. On pourrait féliciter l’exploit de réunir à nouveau Puff Daddy et Mase (plus T.I.) sur la bonus track « Your Style« . La qualité de l’album est déplorable au point de se demander si Troy Ave n’a pas foiré un rêve de gosse : faire un album « à l’ancienne » comme ses aînés (Jay-Z et 50 Cent donc). Parce que le résultat ressemble plus à une sous-mixtape qu’un semblant de truc clinquant. À force de péter plus haut que son cul, ça sent mauvais… Caca, prout, je crois qu’on a fait le tour, pas la peine d’en étaler.
Palme de l’album rap américain le plus moisi de l’année. Avec Major Without a Deal, Troy Ave risque de devenir « Minor without a Bill » avec tous les poids lourds (incluant également Rozay, Jeezy, A$AP Ferg…) qu’il s’est payé pour se la péter. Retirez les featurings et vous avez une belle grosse daube. Fou rire quand on apprend que Troy n’a vendu que trente (30 !) copies physiques aux US pour son démarrage ! LOL