On le sait, l'administration Obama travaille activement au développement de stimulations économiques capables de booster le démarrage des technologies d'énergies renouvelables. La crise financière actuelle, rend difficile, (c'est un euphémisme) le financement des projets d'énergies renouvelables sur des fonds empruntés à l'Etat. Il existe déjà néanmoins, dans au moins la moitié des Etats des Etats-Unis, un arsenal juridique et financier spécifique aux énergies renouvelables ; c'est le Renewable Portfolio Standard (RPS) qui impose aux services publics d'électricité un pourcentage fixe d'approvisionnement énergétique à partir de sources renouvelables. Se profilent également à l'horizon depuis peu : une loi fédérale RPS et un système de réglementation commun à l'économie et à la gestion des gaz à effet de serre. Dans cette perspective, l'administration Obama étudie la création d'un organisme financier de type " banque quasi gouvernementale " dont l'action se focalisera sur les énergies renouvelables. Cet organisme de financement, la Renewable Energy Private Investment Corporation ou REPIC s'inspirera du modèle déjà existant de l'Overseas Private Investment Corporation (OPIC), imaginée par le gouvernement des Etats-Unis pour faciliter la mobilisation de capitaux privés dans le développement des projets intéressants les pays du tiers monde.
Du point de vue législatif, REPIC n'est pas un concept entièrement nouveau. En effet, le projet de loi S. 2730, connu aussi sous le nom de " Clean Energy Investment Bank Act " avait déjà été présenté lors de la 110e session du Congrès en 2008, par le sénateur du Nouveau Mexique Pete V. Domenici, avec pour objectif de " créer une société d'État qui aiderait au financement de l'énergie propre et à l'efficacité énergétique ".
Depuis peu les Etats-Unis disposent à la fois de la volonté de freiner le changement climatique et de l'appareil législatif nécessaire pour le faire (une loi impose désormais des investissements dans les énergies renouvelables) mais il manquait le mécanisme de financement.
En créant REPIC l'administration Obama s'impliquerait directement non seulement dans le financement des projets d'énergies renouvelables mais aussi des nouvelles technologies qui permettent de les extraire, ouvrant ainsi la porte à de nouveaux "emplois verts" dont le chiffre ne pourrait qu'être en augmentation.
Selon ClimateIntel (ICI), REPIC pourrait bénéficier non seulement à l'industrie des énergies renouvelables en accordant de nouveaux des prêts commerciaux mais aussi à l'économie en général en réactivant un système de prêt aujourd'hui gelé.
Ainsi la banque fédérale d'investissement REPIC fournirait :
- des prêts directs pour la qualification des projets d'énergies renouvelables (E.R)
- des garanties de prêt aux banques commerciales dès lors qu'il s'agit pour elles d'ouvrir des lignes de crédits à des projets d'E.R.
- un soutien financier à des projets d'E.R. économiquement viables, mais qui impliquent la mise en oeuvre immédiate d'une technologie neuve, sans données historiques.
- la mise en place d'un système d'assurances spécifiques autour des projets neufs et des prototypes.