"Les chasseurs de cabillauds et de morues remplissent leurs chaluts tout au long de l'année même à la saison des amours et entravent les activités de reproduction." La pêche minotière est un vrai crime contre la vie aquatique : dans les filets dérivants longs de 120 km, les bateaux ramassent tout ce qui frétille pour en faire entre autre de la farine destinée à la pisciculture.
Même le menu fretin n'échappe pas aux mailles du filet meurtrier. Selon une étude FAO, 70% des stocks de poisssons dans le monde sont soit surexploités, soit en cours d'effondrement ou même déjà disparu.
Victimes de l'art culinaire japonais des sushis qui séduit toute la planète, saumons et thons rouges sont menacés. Les baleines et les concombres de mer aussi.
Quant aux requins, ils perdent leurs ailerons dans la soupe chinoise et des écailles dansl a superstition qui veut qu'en mangeant leurs nageoires, les hommes boostent leur virilité !!
Le requin est pourtant depuis 40 millions d'années, le gestionnaire des fonds marins. C'est lui qui régule les populations océaniques. S'il venait à disparaitre, tout l'écosystème serait bouleversé. Avec de dramatiques répercussions sur l'humanité dont 30% dépendent uniquement de la mer pour ses apports en protéines.
Mais la filière pêche s'en moque comme de son premier filet. "Les environnementalistes considèrent que les poissons sont menacés, mais la véritable espèce en voie de disparition, ce sont les pêcheurs."
Un raisonnement qui plonge les parlementaires dans un océan de culpabilité. Il faut en fait négocier sur les quotas et les tailles de capture.
Source Mariane - juillet 2008
Article publié en août 2008