Pour vouloir être un élu de la République, il faut probablement avoir un gros ego, se sentir capable de porter la parole des autres, ne pas trop s'abîmer de leurs jugements. Il faut un grain de folie aussi pour embrasser une fonction qui vous oblige à vous exposer en permanence, à trouver des réponses, à régler des contentieux et les inquiétudes.
Il faut avant tout la foi en l'homme, la certitude que la parole peut être libératrice, les actes créatifs et sensés, les intentions bonnes, les colères ponctuelles.
J'ai eu envie de m'engager en politique parce que j'ai trois jeunes enfants et que je suis très inquiète pour eux. Je suis oppressée par ce nombre grandissant de délaissés, de démunis.
La crise financière et la crise écologique vont accélérer l'écart déjà épouvantable entre ceux qui s'en sortent et ceux qui survivent.
Je veux faire de la politique au sens noble du terme, prendre part à la chose publique sans subir de pression.
- qu'il est difficile d'avoir du poids sans être affiliée à un parti. Ils ont tous besoin de vous imaginer dans leurs cases vibrant à leurs codes.
- qu'il faut rester conscient que le monde des élus est presque virtuel, qu'il est important de le décoder mais aussi de s'en éloigner.
- qu'il faut beaucoup, beaucoup travailler, rencontrer des gens, ne pas avoir peur de ne pas savoir.
Pendant les 5 années à venir, je me suis fixée des objectifs simples et précis. je veux contribuer
- à lutter contre l'habitat indigne, la paupérisation de nos banlieues,
- à ce que la mixité sociale conditionne chaque nouvelle construction dans notre ville,
Ma vigilance et la vôtre dans les réunions de quartiers, dans les manifestations, sur le portail de la mairie seront autant d'occasions de l'être toujours plus, car pour moi la politique, grâce à la transgression de l'ordre établi qu'elle incarne, doit nous permettre d'obtenir des résultats, rien que des résultats.