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La Tour de Cécile Duquenne

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

:star: La Tour de Cécile Duquenne

la tour de cécile Duquenne

Format : Format Kindle
Taille du fichier : 2316 KB
Date de parution: 4 Juillet 2015
Nombre de pages de l’édition imprimée : 100 pages
Langue : Français
ASIN: B00ZN5JMF6
Prix éditeur : 2€99

Son résumé:

Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu’elle se trouve au sous-sol d’une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d’en sortir est de monter jusqu’au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l’ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués…
Et les révélations.
Car Jessica n’a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l’envie de se venger prend le pas sur l’envie de s’échapper…
Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Mon avis: 

Il y a quelques mois, je suis tombée sur le défi écriture peu fou de Cécile Duquenne. La mission que se donnait l’auteure?… « Simplement » écrire un mini-roman (une novela) en 3 jours. Ce challenge m’a tout de suite interpellée et quand j’ai appris que l’auteure allait publier le fruit de cette expérience j’étais très curieuse de voir le résultat. Eh bien, je ne dirai qu’une chose: chapeau-bas! C’est brillant d’efficacité.

Le principe de la fiction pulp 

Ce mot vous est forcément familier grâce au film de Tarentino mais peut-être ne connaissez-vous pas le principe. Un récit pulp est une histoire construite sur un schéma pré-établi- certains diront stéréotypé- basée sur l’action, un rythme soutenu et un héros flanqué d’un acolyte. Ensemble, ils doivent franchir une série d’épreuves, dénouer des énigmes pour atteindre leur but. Avec la méthode d’écriture éclair, d’origine anglo-saxonne ( on se doute que ce ne sont pas les puristes français qui proposeraient une telle chose :p) suivie par l’auteure, le but est de jeter sur le papier le premier jet d’un récit complet en un temps record. Une longue période de corrections est bien sûr indispensable, mais le résultat final est, dans le cas de La Tour, bluffant. 

Du mystère, de l’action et un univers sombre… 

Le roman commence avec le réveil de l’héroïne, Jessica, au milieu d’un cloaque humide et sombre dans lequel rôde de multiples dangers. La jeune fille, dont les souvenirs ont été altérés, se révèle être une sportive accomplie dotée une volonté de survivre qui ne la quittera à aucun moment. Instinctivement, elle comprend que son salut, et celui des autres prisonniers de la Tour dans la même situation qu’elle, se trouve en haut de cet édifice mystérieux dont on ne perçoit ni les contours, ni la fonction. Au fur et à mesure de leur ascension, on découvre un lieu fantastique plein de dangers, des compagnons de route dont l’héroïne doute ( et nous aussi fatalement). Un malaise s’installe dans ce huit-clos oppressant. Qui sont ces jeunes hommes et femmes ? Pourquoi sont-ils là? Pourquoi Jessica se méfie de certains d’entre eux alors que ses souvenirs sont aussi flous que les limites de la Tour?

Mue par la curiosité de connaître le fin mot de l’histoire, j’ai dévoré les 100 pages en un temps record. L’intrigue est palpitante de bout en bout. Aucun temps mort ne vient alourdir le rythme du récit. Les chapitres courts correspondent grossièrement à chaque étage de la Tour qui peu à peu révèle ses secrets. Sa véritable fonction est étonnante mais tellement logique lorsqu’on prend en compte l’ensemble. 

Des personnages aussi mystérieux que le lieu.

Privés de leurs souvenirs, les personnages se rendent rapidement compte que plus ils gravissent les étages de la Tour, plus ces derniers leur reviennent. Nous découvrons ainsi  leur passé. Leur présence dans ce lieu devient ainsi au fur et à mesure beaucoup plus clair. Car la novela n’est pas seulement un récit d’aventures. L’auteure brosse le portrait de personnages complexes. Cette dimension psychologique donne une saveur particulière à une structure de récit qui pourrait paraître de prime abord classique. En voyant le nombre de pages, j’avais redouté d’avoir une impression d’inachevé. Pourtant il n’en est rien. Tout y est. L’ensemble forme un tout cohérent et bien ficelé avec une héroïne forte, physiquement et moralement. 

J’ai également été conquise par le style de Cécile Duquenne dont je découvre la plume. Imagée sans jamais être lourde, elle décrit avec la même efficacité les méandres de l’esprit de l’héroïne que ceux de la Tour. 


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