Ses prises de positions en faveur de la République et contre l'église catholique se retrouvent dans ses dernières volontés : " Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l'oraison de toutes les églises ; je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu. "
Du fait de ces engagements, on observe deux camps se former dans la presse de cette époque : L'Echo de Paris, , , , L'Intransigeant, Le Journal des débats, , , Le Petit Journal, Le Petit Parisien, , et consacrent ainsi leur une à Victor Hugo tandis que Le Constitutionnel, , , se contentent de glisser cette information au milieu des autres nouvelles du jour.
Le choix du Panthéon comme tombeau de Victor Hugo va renforcer les tensions et les divisions, le monument étant alors église Sainte-Geneviève depuis le Second Empire... L'Echo de Paris, L'Intransigeant, , , Le Petit Parisien, , se rangent du côté des partisans de la désaffectation de l'église. Dans le camp opposé, et , bientôt rejoints par , mènent une croisade contre ce projet. Entre les deux, ,, Le journal des débats,, Le Petit Journal, Le Temps regrettent une erreur ou une provocation dommageable.
Les funérailles, de la veillée à l'Arc de triomphe jusqu'à l'arrivée du corps au Panthéon, ne suscitent pas d'apaisement entre les différents camps. D'un côté, L'Echo de Paris,, L'Intransigeant, Le journal des débats, , , Le Petit Journal, Le Petit Parisien, , et parlent d'apothéose et décrivent une cérémonie majestueuse et grandiose. De l'autre, Le Constitutionnel, , , , évoquent plutôt une kermesse, une fête des fous ou une foire aux vanités...
Wilfried Muller - département Droit, économie, politique
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