Le titre m’a tout de suite attirée et les premières lignes ont eu raison de moi. La justesse de la langue est un vrai plaisir pour n’importe quel amateur de littérature et Yanick Lahens a vraiment l’art de manier les mots. Certains passages sonnent comme de purs moments de poésie en prose et je les ai relus plusieurs fois pour mieux les savourer. L’histoire se passe en Haïti : hier, Fignolé n’est pas rentré. Fignolé c’est le jeune frère d’Angélique et Joyeuse. Deux soeurs très différentes, deux choix de vie, deux façons d’affronter la difficulté et la douleur. Chacune leur tour, le temps d’une journée à la recherche de leur frère, elles prennent la parole. Cette construction s’articule autour de leur mère, pivot central et silencieux de ce foyer tourmenté.
Ce roman est une vraie gourmandise littéraire, mais aussi un questionnement plus large sur l’engagement, les choix, les objectifs que l’on poursuit et également pour ma part une découverte d’Haïti. Il m’avait été recommandé au salon du livre et je ne regrette pas d’avoir écouté ce conseil de lecture.