Altruisme stratégique, le soutien d’une bonne cause est bon pour le receveur comme pour le parrain. Le bénéficiaire, en échange de quelques compensations acceptera volontiers d’offrir un petite compensation ou simplement signera le reçu fiscal qui fera profiter au donateur d’un avantage financier. Qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un particulier d’ailleurs. Voici les 5 raisons qui pourraient expliquer pourquoi les entreprises font des dons et convaincre celles qui ne le font pas encore.
– Se donner bonne conscience : Avant même d’agir sur une des ficelles qui pourront être bénéfiques à la notoriété ou aux ventes du partenaire, le simple fait de venir en aide à une structure qui en a besoin est profitable. Même si l’entreprise décide de ne pas communiquer sur sa bonne action, celle-ci a un effet positif sur le sentiment d’utilité et peut même fédérer les collaborateurs de l’entreprise autour de cette cause commune.
– Se donner une bonne image : Beaucoup de vos prospects ou clients ne s’imaginent pas qu’une telle initiative peut avoir d’autres raisons que l’altruisme (jusqu’à ce qu’ils lisent cet article). « Quelle noble cause de prêter main forte aux nécessiteux », se dira le naĂŻf chez qui vous gagnerez quelques points de capital sympathie.
– Associer sa marque avec une activité qui colle à l’image que l’on veut se donner. Lorsqu’il s’agit de mécénat, on pense avant tout aux fondations ou associations d’utilité publique ou d’intérêt général (Croix-Rouge, Resto du Coeur, Téléthon, etc.). Pourtant une entreprise peut tout à fait décider d’aider un organisme de spectacle (musique, chant, danse, cinéma ou cirque, etc.) ou d’exposition d’art contemporain, une école privée ou publique, un organisme d’aide aux PME, voire même une collectivité ou l’Etat.
– Booster ses ventes : Plusieurs opérations consistent à faire profiter un bénéficiaire de son don en fonction des ventes du partenaire. Exemple : Innocent reverse 20 centimes à l’association Petits frères des pauvres lors de son opération des bonnets (Cf. 9 ans et ça continue de (re) tricoter dur chez Innocent). D’autres acteurs, comme Maison du café ou Planète végétal, fournissent des dons en nature aux Restos du coeur en échange de likes sur leur page Facebook.
– S’offrir de la visibilité : Devenir partenaire, qui plus est avec une cause reconnue nationalement, c’est aussi s’assurer d’être mentionné lors des séances publiques ou sur les supports de communication. En somme, c’est de la pub à moindre coĂťt.
– Bénéficier d’une remise d’impôt. Ce critère apparaît en dernier dans notre liste car ce n’est pas celui mis en avant par les bénéficiaires qui préfèrent des partenaires investis. En revanche, c’est certainement la première motivation pour les mécènes. Les entreprises soumises à l’ISF peuvent prétendre, en échange de dons financiers, en nature, voire en compétences, à une déduction fiscale d’une valeur de 60 % du montant du don et dans la limite de 0,5 % de leur CA annuel HT. Ainsi, pour une entreprise qui ferait don de 100 000 euros, la facture ne s’élèverait qu’à 40 000 euros car elle bénéficierait d’une remise de 60 000 euros sur son impôt (à condition que son CA ne soit pas inférieur à 8 Mâ‚Ź).
Enfin sachez que les associations, fondations et organismes sont sans cesse en recherche de partenaires. L’univers de la grande consommation n’est pas le moins représenté au sein des donateurs. Carrefour par exemple est mécène officiel du Téléthon mais aussi des Restos du Coeur, comme Coca-Cola, Danone, L’Oréal, General Mills, Maison du Café, Monchhichi, Planète Végatal. Ensemble ils représentent 16 % des partenaires. En parallèle, et malgré le nombre importants de partenaires, les partenariats ne représentent que 3 % des revenus de l’association préférée des Français.