De plus en plus nombreuses sont les femmes qui à l’approche de la ménopause, se tournent vers les » médecines alternatives » ou » complémentaires « , ou « douces » ou encore … » naturelles « . C’est la première constatation de cette étude, qui rappelle aussi les risques possibles de ces pratiques encore mal encadrées. Un appel donc, dans la revue Menopause, aux médecins, à mieux intégrer certaines de ces pratiques dans les options thérapeutiques et aux patientes, à consulter pour plus de sécurité.
L’étude a porté sur les données de la cohorte Australian Longitudinal Study on Women’s Health soit plus de 10.000 participantes interrogées en 2007 et en 2011, âgées de plus de 55 ans.
Aujourd’hui, plus d’une femme sur 2 (53%) va se tourner vers ces médecines en remplacement pur et simple de traitements conventionnels. De quoi s’agit-il ? De massothérapie, naturopathie, chiropractie, phytothérapie, ostéopathie, acupuncture, yoga ou méditation, et toutes sortes de supplémentations (vitamines / minéraux, huiles essentielles et / ou médecines chinoises). La cause principale du recours à ces options reste la peur des risques, en particulier de thrombose veineuse, associés à l’hormonothérapie. L’objectif, avec ces options ? Soulager les symptômes liés à la ménopause, comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les palpitations, l’anxiété et la dépression, une raideur ou des douleurs articulaires ou au dos, les maux de tête, la fatigue, des pertes vaginales ou des fuites urinaires. Ainsi, l’analyse montre que :
· les femmes souffrant de symptômes liés à la ménopause sont plus susceptibles de recourir à ces médecines alternatives, de leur propre chef.
· Ce recours est réduit chez les femmes ayant subi une intervention chirurgicale type hystérectomie et diminue avec l’âge.
· Les bouffées de chaleur sont un facteur de recours aux massages (OR : 1,09) ou aux médicaments à base de plantes (OR : 1,13).
Une image de sécurité qui reste non démontrée : Des traitements qui peuvent donner, parfois à tort, en raison de leur caractère présenté comme » naturel « , une image de sécurité. Pourtant, certaines de ces pratiques ne sont pas sans risque et dans la plupart des cas, elles ne bénéficient pas de la supervision d’un clinicien. Plus de coordination des professionnels de santé, est donc indispensable, soulignent les auteurs » Les cliniciens doivent jouer un rôle plus actif dans l’orientation des patients et dans la coordination de leurs soins « , notamment pour prévenir le premier facteur d’effets indésirables, l’interaction possibles avec les médicaments.
Source: Menopause January 2016 doi: 10.1097/GME.0000000000000479 Longitudinal analysis of associations between women’s consultations with complementary and alternative medicine practitioners/use of self-prescribed complementary and alternative medicine and menopause-related symptoms, 2007-2010
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