Only lovers left alive - 4/10

Un film de Jim Jarmusch (2014 - Allemagne, UK, France, Chypre) avec Tilda Swinton, Tom Hiddleston, John Hurt, Mia Wasikowska

Poétique mais creux...

L'histoire : Eve et Adam sont des vampires. Elle vit à Tanger et rejoint régulièrement à Détroit son amant un poil dépressif, Adam, pour lui remonter le moral. Arrive la petite soeur.

Mon avis : J'ai été extrêmement déçue car j'avais lu de très bonnes critiques sur vos blogs, les amis. En plus, les histoires de vampires j'adore, Tilda j'adore et j'avais beaucoup aimé le Ghost Dog de Jim Jarmusch.

Ca commençait assez bien. Original. Des vampires d'aujourd'hui, le mari et la femme, l'un vivant aux Etats-Unis, fou de musique, et l'autre au Maroc (pourquoi ?). On sait qu'ils sont vampires parce qu'ils vivent la nuit et fuient la lumière, et se nourrissent de sang. Mais on ne voit quasiment rien de ces petits détails, et on arrive même à oublier qui ils sont.

Ils se baladent, ils bavardent, ils ne font pas grand chose, et je me suis beaucoup ennuyée ! Disons le tout net : je n'ai trouvé aucun intérêt au film ! Si ce n'est l'ambiance générale, esthétique, très visuel, sombre, et puis, Tilda, sorte de fée post-moderne à l'étonnante chevelure surabondante. Bref des vampires qui ne font pas peur du tout, se terrent chez eux et n'ont pas d'histoire. A part deux ou trois références rigolotes à leurs copains Lord Byron ou Mary Shelley. Et des images hallucinantes de Détroit en ruines, mais qu'on a vues maintenant mille fois partout. La ville est encore l'héroïne du récent film de Ryan Gosling, Lost River.

Je n'ai rien compris au message !

Les critiques sont au nirvana. Mais qu'ai-je donc loupé ? A priori, quand je vois leur prose quasi mystique, j'en conclus que le film est hyper intello. Sauf que je me considère comme une intellectuelle (je suis un rat de bibliothèque), et que là, franchement "l'inexistant et l'existence" dont parlent certains, pour citer un exemple, non seulement le concept ne m'a pas sauté aux yeux, mais en plus, je m'en tape un peu.

Les sucettes de sang... j'ai adoré l'idée !

Nous sommes dans la métaphore, semble-t-il. Reflet de notre société. OK. Mais si notre société est décomposée en bien des aspects, ces vampires ne m'ont pas apporté d'éclairage sur l'affaire. So what ?

Soporifique, oui.

Un truc de hipster barbu ? (faut que j'arrête de parler des bobos, c'est démodé). Soporifique. Comme leurs longs poils lustrés et leur chemise de bûcheron canadien.

A noter cependant qu'il existe, mais oui, quelques critiques très féroces... qui semblent avoir vu la même chose que moi, un truc confus et un poil prétentieux.