Le poème de la semaine

Par Claude_amstutz
La nuit gouverne les branchages de mon coeur
Je vous parle à travers la brume et la distance,
Terre immobile où rien n'est vrai
Que ce murmure d'eau qui chante.
Plus vieux mais non vieilli,
J'ai le regard de l'enfant solitaire
Qui reflète longtemps les étangs et les arbres.
Il dure à l'épreuve, le coeur,
Malgré la nuit si longue.
Mon chant profond n'est que la pluie aux tresses pâles,
Mon chant n'est qu'un murmure sans paroles,
Et l'on dirait parfois la phrase interminable
Du vent qui se disperse à travers la campagne.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle