Orange is the New Black // Saison 3. Episode 3. Empathy is a Boner Killer.
Je crois que cette saison 3 a un petit problème. Ce n’est pas forcément très important car la série reste assez sympathique à suivre mais plus le temps passe, et plus cette saison semble avoir un problème pour retrouver ses marques. Cet épisode était globalement assez sympathique, notamment car Nicky se retrouve au centre de l’épisode et de ses flashbacks. C’est une occasion de raconter encore d’autres choses sur elle et j’apprécie la façon dont cela est fait. L’évolution de la structure des fashbacks est cette année un atout et un échec (échec dans l’épisode précédent) et un choix judicieux dans cet épisode et surtout dans le premier épisode. Cependant, le truc le plus important et le plus intéressant c’est peut-être Piper et Alex. Le retour de cette dernière était un choix judicieux, surtout quand on voit le résultat à l’écran. C’est bourré d’humour, de légèreté et de tendresse. On retrouve énormément du style de Jenji Kohan là dedans et c’est forcément une très bonne chose. Le seul truc c’est qu’au delà de ces éléments que j’apprécie, la série a énormément de mal à nous surprendre comme il se doit. Cette saison a encore un peu de temps pour se mettre en condition et il y a des changements qui sont opérés (tout en gardant la légèreté légendaire de la série qui fait le succès de cette dernière).
Cet épisode raconte le problème de l’échec de façons très différents. Prenons par exemple les échecs présents et passés de Nicky. Cette dernière est l’un des personnages que j’apprécie le plus et cet épisode ne va pas me faire changer d’avis à son sujet. Bien au contraire. Elle a du mal à arrêter de faire en sorte que la drogue contrôle sa vie. C’est quelque chose de touchant au fond mais dans un sens, Orange is the New Black a besoin de ce genre de chose. Puis c’est aussi les échecs d’Healy et de la notion de mariage, sans compter Caputo et Figueroa, qui n’ont pas réussi à gérer Litchfield de la meilleure façon qu’il soit. Tout ce que l’on aurait pu voir comme aller dans le bon sens au début, est finalement en train de partir dans tous les sens pour chacun des personnages petit à petit. Mais de toute façon, le plus gros problème de l’épisode et surtout le plus gros échec c’est celui de Nicky. L’épisode parvient à mettre cette dernière au bord du précipice et c’est un choix judicieux étant donné que cela sauve l’épisode d’une mort à petit feu. Le reste de l’épisode n’était pas aussi intéressant que Nicky. Les flashbacks de Nicky sont eux aussi très forts. C’est chargé d’une émotion légère dont seule les univers de Jenji Kohan ont le secret.
Natasha Lyonne est, il faut dire, particulièrement bonne dans le registre de l’émotion tout en légèreté. Elle est l’un des meilleurs membres du casting. Et elle le prouve encore une fois. J’aimerais bien que l’on puisse suivre un peu plus Nicky au fil de la saison car s’il y a bien un personnage qui mérite une exposition c’est bien elle. Surtout dans une saison qui ne débute pas forcément sous les meilleurs hospices. Puis il y a aussi les échecs de Caputo qui permettent de nous offrir quelque chose de complètement différent. Enfin, il y a Piper et Alex bien que leur relation est terriblement malsaine. Pas pour le téléspectateur mais pour elles même. C’est mignon de les voir ensemble mais presque dans un sens d’auto-destruction car il y a un véritable échec derrière cette relation aussi. Leur relation est difficile à cerner car Orange is the New Black a tellement compliquer les choses au travers de ces deux personnages que dès que quelque chose passe avec elles, tout de suite cela peut se transformer en grand moment d’émotion ou en grande orgie sexuelle (comme dans l’épisode précédent où elles se sautent dessus car leur amour prend le dessus). Finalement, la réussite de cet épisode tient donc dans l’utilisation de Nicky. Le reste manque parfois d’un peu de surprises et de forme.
Note : 8/10. En bref, excellent épisode.