Si les bénéfices du chocolat pour la santé cardiaque devront toujours être soigneusement pesés contre l’excès de calories et de graisses, plusieurs études de long terme ont en effet déjà suggéré l’association d’une consommation modérée de chocolat et une réduction du risque d’insuffisance cardiaque et de maladies cardiaques en général.
Cette nouvelle étude est basée sur l’analyse des données de 21.000 adultes participant à cohorte EPIC-Norfolk, qui suit depuis 12 années l’impact de l’alimentation sur la santé mais également d la littérature scientifique internationale publiée sur les liens entre chocolat et maladies cardiovasculaires. Cette méta-analyse a porté au total sur près de 158.000 participants. Globalement l’analyse constate que,
- 14% des participants ont connu un événement cardiovasculaire durant la période de suivi,
- près de 20% ont déclaré ne pas consommer du tout de chocolat,
- chez les 80% restant, la consommation moyenne quotidienne de chocolat est estimée à 7 g, avec un maximum de 100 g chez les plus gros consommateurs,
- les consommations les plus élevées sont associées à un âge plus jeune et un IMC moins élevé, et, globalement à un profil de risque cardiovasculaire plus favorable,
- les consommations les plus élevées sont également associées à un régime alimentaire contenant plus de matières grasses et de glucides et moins de protéines et d’alcool.
La conclusion principale est l’association d’un apport plus élevé de chocolat et un risque réduit de
· 11% de maladies cardiovasculaires,
· 25% de décès associé.
· 9% d’hospitalisation ou de décès à la suite d’une maladie coronarienne.
· Enfin, parmi les 16.000 participants chez qui les niveaux de protéine inflammatoire ont été évalués, un apport élevé de chocolat est associé à un risque cardiovasculaire réduit de 18%.
· Ainsi, une consommation importante de chocolat est même associée à un risque inférieur de 23% d’AVC, même après prise en compte des facteurs de confusion possibles.
Des preuves multiples des effets cardio-protecteurs du chocolat : Encore une fois, cette analyse d’études observationnelles ne peut démontrer un lien de cause à effet, cependant, les preuves sont maintenant très nombreuses sur les bénéfices cardiovasculaires associés au chocolat. De plus, on connaît bien maintenant les effets des flavonoïdes et autres composés du chocolat –comme les constituants du lait- qui participent à cette action protectrice du chocolat. En conclusion, le chocolat peut (ou doit ?) être consommé par les personnes préoccupées par leur risque cardiovasculaire !
Source: Heart June,2015 DOI: 10.1136/heartjnl-2014-307050 Cardiac risk factors and prevention: Habitual chocolate consumption and risk of cardiovascular disease among healthy men and women (Visuel Fotolia)
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