- que le gouvernement veut aller vite et va probablement utiliser le fameux 49-3, cet article qui engage la responsabilité du gouvernement, pour le vote en seconde lecture du texte de la loi Macron, la semaine prochaine, à l'Assemblée, comme il l’avait fait, en première lecture, en février. Cinq-cent-soixante-dix-sept députés, trois-cent-quarante-trois sénateurs, des centaines d’heures de débats dans les deux chambres, et hop, un petit 49.3 rapide pour adopter le texte. Gardons la trentaine de ministres, oublions les députés, les sénateurs, on ira bien plus vite en effet. Cherchons l’efficacité. Oublions le quinquennat, trop possiblement renouvelable, et qui ressemble à une vaste campagne électorale de 5 ans, et revenons à un septennat, unique, définitif, non renouvelable. Ou trouvons d’autres solutions encore. Mais changeons la formule. Le chômage crève son plafond tous les mois, la cote de popularité du président est au ras des pâquerettes, la crise survit aux gouvernements successifs. Il faut une métamorphose ; j’ai l’étonnante sensation de ne pas être le seul à le penser ; c’est étonnamment sensationnel.
- que les corps de 18 migrants d'Afrique subsaharienne, morts de soif et d'épuisement, ont été découverts au Niger dans le désert. De janvier à la fin mai, quelque 100 000 migrants ont traversé la Méditerranée et 1865 se sont noyés. Ces derniers jours, 200 à 250 migrants souhaitant entrer en France, en transit ou pour y rester, en sont empêchés par un cordon de gendarmes français qui leur barre la route, à Vintimille. Le Ministre de l’intérieur affirme qu’ils doivent repartir vers l’Italie, qui doit les prendre en charge. Lorsqu’on est entre enfants, dans une cour de récréation, ou entre footballeurs, handballeurs, basketteurs, à l’entraînement, ou avec son fils, sa fille, dans son jardin, c’est sympathique, convivial, agréable, de se renvoyer la balle. Lorsqu’il s’agit d’êtres humains, c’est quand même très exécrable, plus que détestable, assez abominable, et également minable. Réfléchissons autrement. Il faut une métamorphose ; j’ai l’étonnante sensation de ne pas être le seul à le penser ; c’est étonnamment sensationnel.
- qu’au cours de sa vie, un Français consomme en moyenne 7 bovins, 33 cochons, 9 chèvres et moutons, 1 300 volailles et 60 lapins, auxquels il faut ajouter 1 tonne d’animaux marins. La réalité est la suivante : des animaux élevés en batterie, boostés aux antibiotiques et abattus à la chaîne, des élevages polluants et de plus en plus centralisés, des nitrates qui dévastent ce qui reste de planète, car il faut répondre à la demande, parce que le business est juteux. Conséquemment, en France, 95% des porcs sont élevés dans des systèmes intensifs ; 70% des 50 milliards de poulets tués dans le monde tous les ans sont élevés dans une stratégie industrielle. Il paraîtrait qu’on peut changer la donne, qu’il est possible de manger autrement, qu’on peut s’orienter vers une autre politique alimentaire, sans nécessairement devenir intégriste nutritionnel, avec des régimes dits flexitariens, moins de viande mais de meilleure qualité et plus riche en protéines végétales. Pensons, et mangeons, différemment. Il faut une métamorphose ; j’ai l’étonnante sensation de ne pas être le seul à le penser ; c’est étonnamment sensationnel.