Finding Carter // Saison 2. Episode 9. I Knew You Were Trouble.
Cette année, Finding Carter compte vraiment donner à ses personnages l’occasion de montrer qu’ils n’ont pas tous été très heureux et qu’ils ont énormément de mal à aller de l’avant. En apprenant la tentative de suicide de Lori à la fin de l’épisode précédent, il fallait s’attendre à ce que Carter lui rende une petite visite dans cet épisode. C’est presque décevant de voir que Carter n’arrive pas du tout à aller de l’avant mais bon, on ne peut pas trop en vouloir à la série non plus. La scène entre Carter et sa soeur est très intéressante car elle tend à démontrer qu’au fond, même si quelques épisodes auparavant Carter semblait avoir tourné la page Lori, ce n’est pas du tout le cas. Et la scène de Carter face à Lori où elle lui dit qu’elle l’aime et que cela a été sa mère à un moment donné est, en plus d’être touchante, une scène perverse car Lori n’a fait cette tentative que dans le but de regarder l’intérêt de sa fille biologique, pas vraiment avec l’envie de mourir. C’est d’autant plus pervers que Lori démontre encore une fois à quel point elle est complètement folle. Et Carter tombe dans un piège, une fois de plus. Carter est un personnage complexe mine de rien mais Finding Carter tente de l’utiliser de façon judicieuse, surtout que cet épisode, sans en faire des caisses, réussi justement à remettre en question une bonne partie de la saison.
Ce n’est pas facile de raconter l’histoire de Carter sans raconter l’histoire de Taylor de qui elle s’est beaucoup rapproché cette année (presque par défaut dans le sens où Carter a une soeur et qu’elle ne peut pas le faire autrement et qu’elle doit aussi la protéger). Taylor à côté a elle aussi ses petites intrigues bien à elle mais ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode dans le sens où ce défilé est certes un accomplissement pour elle, mais cela n’apporte rien de bien nouveau. Heureusement que Liz et David sont là, surtout pour rappeler qu’ils n’ont pas oublié qu’ils sont amoureux et mariés. C’est important de le rappeler car ces deux là ont reconstruit plus ou moins leur mariage et puis leur famille à la fin de l’épisode précédent jusqu’à ce que l’on vienne leur annoncer que Lori a fait une tentative de suicide ce qui va encore une fois chambouler la vie de cette famille qui veut seulement être laissée tranquille. Si la série a beau tenter d’aller de l’avant (tout en revenant parfois en arrière comme ici), je trouve dommage qu’elle ne sache pas du tout nous surprendre. Car c’est le cas, elle ne sait pas nous surprendre. J’aimerais bien que l’on se sépare complètement de Lori, quitte à ce qu’elle se suicide pour de bon.
Quand Taylor dit qu’elle aurait préféré que Lori soit morte, on peut la comprendre dans le sens où Lori a complètement chamboulé sa vie à elle aussi en révélant qu’elle était sa mère biologique. C’est l’une des pires choses qu’elle ait appris dans sa vie et heureusement que Carter était là pour l’aider d’ailleurs car la pauvre, elle aurait probablement très mal terminé (comme tentait de le suggérer la série il y a deux ou trois épisodes précédemment). En tout cas, elle était bien parti avec cet accident de voiture. A côté de ça, l’épisode ne donne pas énormément de place à des personnages annexes et préfère se concentrer sur la famille Wilson. Certes Max a sa petite place, surtout que Carter doit aller voir Lori, Kyle a lui aussi une parce au détour d’un petit regard qui ne trompe pas, etc. Mais voilà, je me demande si au fond c’était une si bonne idée que ça de faire revenir au galop Lori à ce moment précis de la saison. Cela aurait été bien de tenter de nous raconter la vie de famille des Wilson mais en version heureuse pour quelques épisodes. Je suis persuadé que cela ferait énormément de bien à la série. Enfin, ce n’est que mon humble avis. Finalement, cet épisode impose de faire évoluer les personnages tout en stagnant et en revenant en arrière. Pas facile mais le pari est presque respecté. L’épisode n’est pas aussi fort que l’épisode précédent malgré tout.
Note : 5/10. En bref, le passé de retour pour nous jouer un presque trop mauvais tour.