L'amour ne rime avec toujours que très rarement... le plus souvent en cas de séparation.
Au départ, on y croit, on croit que c'est facile mais la magie finit toujours par s'éclipser et la poésie des commencements par devenir une prose au quotidien... parce qu'il faut se lever, se laver, s'élever continuellement.
On a beau être forts, il y a toujours des efforts à faire pour ne pas être défaits avant l'heure...
Ne pas chercher à avoir systématiquement raison, reconnaître ses torts... même vainqueur, ne pas hésiter à s'avouer vaincu, non pour faire durer le plaisir mais pour faire durer le désir, même le dur désir de durer n'aura jamais une durée illimitée. Comme tout ce qui respire, il finit par expirer.
C'est la roue qui tourne : la routine. Un appareil qui nous rend pareils : ÉPHÉMÈRES.
Le temps passe mais ne fait pas que passer, il nous chasse... parce que nous sommes petits ou parce que nous avons vieilli.
Ainsi va la vie... on ne récolte pas toujours ce que l'on sème. On s'aime puis on ne s'aime plus.
L'ensemble ne nous va plus, ne nous ressemble plus, ne nous rassemble plus.
Un couac, ça ne se répare pas... ça sépare.
Je t'aime encore, dit le vieux, l'ancien combattant. Mais moi, je ne m'aime plus, répond la vieille... plus ou moins abattue.
C'est ainsi que s'achève toute histoire romantique !
Pour conjurer le sort, je recommande aux intimistes de tous bords de changer de ressort...
Le disque a toujours été rayé et il ne suffit pas de le remplacer, il faut apprendre à prendre des risques, à renoncer aux contes bleus.
La vie à deux crève par amour ou par hasard lorsqu'on ignore qu'elle relève de l'art politique.
Elle n'est digérée que si elle est gérée. Même les dérapages peuvent être contrôlés. Les échanges prédéterminés...
Il faut orchestrer sa vie, la scénariser, la mettre en scène... pour qu'elle devienne une œuvre d'art. Un chef d'œuvre politique :
Parce qu'il ne s'agit pas de se vaincre, mais de se convaincre !
Il faut commencer par rédiger un bon contrat- non de mariage mais de partage, qui prévoit l'imprévisible et corrige l'incorrigible... le signer puis le vivre pour de vrai, comme si vous étiez observés par le reste du monde entier.
J'ai bien dit "comme si" parce qu'il s'agit du spectacle de votre vie, qui relie l'art à la politique et la politique à votre vie domestique.
Le moindre détail a son importance. C'est votre seul et unique chance :
Faire comme si vous étiez généreux et heureux de chasser le naturel et de pourchasser l'artificiel comme tout bon metteur en scène !