- que DSK était accusé de proxénétisme aggravé en bande organisée comme douze des autres personnes qui avait comparu avec lui. DSK encourait en théorie jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Mais après trois semaines de procès, en février, le parquet, trouvant les charges retenues par l'instruction non étayées, avait requis sa relaxe pure et simple. Trois ans après le début de cette affaire, dite du Carlton, DSK a été relaxé, vendredi dernier. Fallait-il faire procès s’il n’y avait pas matière à le faire ? L’instruction savait-elle que la relaxe serait évidente ? Le but du procès n’était-il pas, alors donc que la condamnation n’avait aucune chance d’aboutir à titre pénal, de la faire passer sur un plan moral ? La justice ne pouvant pas passer, les juges ont-ils voulu jouer les Robin des Bois de l’éthique ? Ou alors, les juges d’instruction ont-ils quelques amis journalistes qu’ils ne voulaient pas priver de travail ? Ou encore, ces juges ont-ils quelques actions dans quelques magazines qui ont pu faire de longs articles sur l’affaire pendant trois ans ? Evidemment, un pfff pourrait résumer la pensée de beaucoup d’entre nous, mais ce serait peut-être un eupfffémisme.
- que le gouvernement a repoussé l’idée de l'ouverture de casinos à Paris. Leur sont préférés des clubs à la londonienne, select, où il faudra sûrement montrer patte blanche, des clubs de jeux, feutrés, avec physionomiste, cartes de membres et parrainages, au détriment, donc, d’espaces de jeux populaires. Certes, la vague de scandales judiciaires qui ont vu les cercles de jeux de la capitale disparaître les uns après les autres a montré que ce genre d’endroits attire les mafieux. Mais n’y a-t-il pas moyens de contrôler ? Les principales capitales européennes sont quasiment toutes dotées de casinos, qui pourraient être sources financières pour le gouvernement, et apporter joies, lumières, vie et un peu de folie dans un Paris qui regorge d’immeubles de bureau. Un gouvernement de gauche qui favorise l’essor de clubs réservés à une élite en écartant les projets de casinos, lieux potentiels d’amusements roturiers, c’est assez étonnant. Evidemment, un pfff pourrait résumer la pensée de beaucoup d’entre nous, mais ce serait peut-être un eupfffémisme.
- qu’une fillette de 6 ans a été bloquée quatre jours en zone d'attente pour personnes en instance à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, zone où sont habituellement placés les sans-papiers qui ne sont pas admis à entrer en France. La police invoquait de faux papiers. C’est tout de même une petite fille, une très petite fille. Les autorités ont précisé que dans ces circonstances, sous l'autorité de la Police aux frontières, les mineurs sont accueillis dans des locaux adaptés avec du personnel spécialement formé. La terminologie est précise mais la réalité assez floue. Doit-on imaginer que les enfants y sont réellement bien accueillis, avec un confort nécessaire, dans une circonstance très particulière pour eux ? Peut-on être légitimement dubitatif ou serait-ce l’être trop ? Ironie de cette singulière histoire, la fillette de 6 ans est française, scolarisée au Cameroun où elle vit avec sa grand-mère, et venait voir sa mère. Les policiers ont estimé que ses papiers étaient peut-être usurpés, considérant que la petite fille ne ressemblait pas à la photo sur son passeport français, pourtant récent. Il a fallu quatre jours pour qu'elle soit libérée et qu’elle retrouve sa mère. Une enquête a été ouverte par le Défenseur des droits pour éclaircir les circonstances de cet événement administrativement dérangeant. Evidemment, un pfff pourrait résumer la pensée de beaucoup d’entre nous, mais ce serait peut-être un eupfffémisme.