Publié le 15 juin 2015 par Universcomics
@Josemaniette
Vous avez peut être en tête la saga Inferno, qui marqua l'univers des mutants dans les années 80. Une horde démoniaque s'était emparé de Manhattan et la ville de New-York était devenue momentanément le terrain de jeu de créatures infernales, qui terrorisaient les habitants et donnaient du fil à retordre aux héros. Qui finirent par gagner. Mais pas dans ce monde issu de Secret Wars, où la victoire a basculé dans l'autre camp, qui en a profité pour capturer Illyana Rasputin, alias Magie. Cela fait quatre ans qu'elle est apparemment retenue en détention, et chaque année, à la date anniversaire, son frère Piotr tente l'impossible, avec une poignée d'amis, pour aller délivrer la jeune blonde. Mais cela se termine toujours mal, avec des soldats qui tombent au champ de bataille, comme lors de la tragique quatrième tentative. Scott Summers est grièvement blessé et finit dans un fauteuil roulant (tiens, le voici donc devenu son mentor, Charles Xavier...), alors que Colossus lui même est attaqué par Illyana, et regagne ses pénates avec un bras inutilisable à jamais. Dennis Hopeless a décidément un nom de famille qui colle bien à l'ambiance de ce titre, et il prend un malin plaisir à tourmenter Piotr, qui la rage au ventre et les idées embrumées par l'amour fraternel, ne se rend pas compte qu'il ne fait que courir systématiquement à la défaite et fait monter ses camarades mutants sur l'échafaud, à date fixe. D'ailleurs à moins d'être totalement stupides, les démons ont bien du se rendre compte que chaque année, il y a un jour plus sensible que les autres, où le X-Man en acier perd les pédales, et monte une opération suicide. Reste un détail, et pas des moindres : si les forces de l'enfer sont si fortes, que font-elles le reste du temps, et pourquoi acceptent-elles qu'une rébellion puisse être fomentée de temps en temps? Le vice de pouvoir la détruire à domicile, dès qu'elle pointe le bout de son nez? Et que font donc exactement Madelyn Prior et Alex Summers, qui apparaissent en "barons" de la zone, en fin d'épisode? Comme je n'ai à ce jour lu que le premier numéro, je ne peux pas encore répondre à ces questions, et je vous laisse découvrir le fin mot de l'histoire. Parlons aussi des dessins de Javier Garron. Ce n'est pas mon style, trop basiques et pas assez soignés. Mais les planches sont bien fichues, les héros bien caractérisés, et surtout on sent que Secret Wars oblige, les conséquences peuvent être lourdes, poignantes, ça ne choque ou ne dérange personne de trucider des héros. Et puis le plaisir de revoir les costumes de la période Facteur X (avec Scott Summers en tête de gondole), ce n'est pas rien non plus! Il y a du potentiel dans cet Inferno là, promis. A lire aussi : Spider-Man à l'époque Inferno, dans les années 80