Paul McCartney a électrisé le Stade de France jeudi soir. Vocalement toujours impressionnant, le chanteur britannique qui s'était déjà produit au Stade en 2004 était accompagné de quatre musiciens.
A une semaine de son 73e anniversaire, l'espiègle Paul McCartney a fait danser le Stade de France jeudi soir avec son sourire d'éternel adolescent et les inoxydables classiques des Beatles qui ont constitué plus de la moitié des 40 chansons du show. "Vous êtes prêts pour la fête?" Pour sa deuxième étape française après Marseille, vendredi, Sir Paul, veste noire sur chemise blanche, s'amuse visiblement et fait en sorte que tout le stade, très bien garni, en fasse autant par une météo estivale.
Sourire en coin, il passe tour à tour de la basse au piano en passant par les guitares acoustiques ou électriques, dont "une guitare originale" utilisée dans les années 1960, précise l'ex-Beatles. A une semaine de son 73e anniversaire (le 18 juin), il n'économise pas son énergie pour défendre ses nouvelles compositions (parues dans l'album "New" en 2013), celles des Wings (son groupe entre 1971 et 1981) et surtout bien sûr celles des Beatles.
A l'applaudimètre, sont évidemment plébiscitées "Lovely Rita", "Michelle", "Ob-La-Di, Ob-La-Da", "Back in the USSR", "Let It Be", "Hey Jude" ou, aux rappels, "Yesterday" et "Helter Skelter". Côté Wings, "Band On The Run" et "Live And Let Die", accompagnée de feux d'artifices géants dans le ciel de Saint-Denis, se taillent aussi un beau succès auprès d'un public dont les premiers rangs, censés être assis, se sont levés dès le premier morceau. L'émotion est aussi de la partie quand l'ex-Beatles s'offre une petite parenthèse seul à la guitare pour de magnifiques versions de "Blackbird" puis "Here Today" écrite pour son "pote John" Lennon juste après sa mort en 1980. Il n'oublie pas non plus un peu plus tard George Harrison à qui il rend hommage en reprenant "Something", qu'il débute seul au ukulele.
Pas de retraite en vue
Vocalement toujours impressionnant, Paul McCartney, qui s'était déjà produit au Stade de France en 2004, est accompagné d'un groupe compact de quatre musiciens efficaces, même si les cordes et les cuivres (dont les lignes sont jouées par un synthé) manquent parfois. La tournée "Out There", lancée il y a deux ans, doit prendre fin le 31 juillet à Chicago, aux Etats-Unis. La suite? Des vacances, oui, mais surtout pas la retraite : "Je n'ai aucune raison de la prendre!", a-t-il juré jeudi au micro de RTL. "Alors oui, 65 ans c'est un âge normal pour arrêter. Mais pour moi, c'est plus qu'un métier, c'est une passion. (...) À Liverpool, quand j'étais jeune, j'allais bosser à l'usine, donc aujourd'hui c'est beaucoup mieux", a expliqué l'ex-Beatles.
Sitôt ce concert terminé, une course contre la montre était prévue dans la nuit de jeudi à vendredi pour démonter au plus vite les installations du concert et remettre le stade en configuration rugby en vue de la finale du Top 14 samedi soir.
Publié le: Samedi 13 Juin 2015 - 04:15Source: culture