J’aime l’air que tu te fredonnes à toi-même
Quand vient la nuit,
Et que nous seuls sommes éveillés.
Tu me tiens compagnie
Pour que je ne craigne pas
L’obscurité autour de mon lit
Et les pensées dans ma tête
Volant de travers comme des chauves-souris
Entre la vieille église et le cimetière.
*
Little brook, running past my house,
I like the tune you hum to yourself
When night comes,
And only the two of us are awake.
You keep me company
So I don’t fear
The darkness round my bed
And the thoughts in my head
Flying crookedly like bats
Between the old church and the graveyard.
***
Charles Simic (né en 1938) – Traduit de l’anglais par Stéphane Chabrières