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[Critique] Jurassic World

Par Wolvy128 @Wolvy128

2-étoiles

Affiche jurassic world
Vingt ans après la destruction du Jurassic Park sur Isla Nublar, une nouvelle équipe a repris le projet. Le parc d’attraction devient enfin ouvert aux visiteurs. Néanmoins, les choses dérapent lorsque l’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing (Bryce Dallas Howard), s’échappe et sème la terreur. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady (Chris Pratt) et sa cool attitude. Tel est le pitch de Jurassic World, réalisé par Colin Trevorrow, quatrième opus d’une saga surtout marquée par le premier film réalisé par Steven Spielberg.

Malgré des attentes pourtant très faibles, je dois avouer que suis quand même parvenu à ressortir déçu de la séance. La faute principalement à un scénario extrêmement pauvre. L’écriture des personnages manque cruellement de consistance et les ficelles sont tellement nombreuses que les relever toutes serait tout à fait inutile. Sans parler de la trame générale de l’histoire qui laisse, elle aussi, grandement à désirer, le récit souffrant d’un manque d’enjeux évidents et d’incohérences récurrentes. Du coup, on ne s’attache à aucun protagoniste et les quelques moments d’émotion qui jalonnent le film tombent complètement à plat. Quant aux dialogues, ils se révèlent assez insipides et même parfois totalement idiots. A vrai dire, seul l’humour fonctionne globalement bien. Et encore, le long-métrage est quelquefois tellement ridicule qu’il en devient drôle malgré lui. Il aurait certainement gagné en efficacité en étant plus équilibré, plutôt que de partir systématiquement dans la surenchère de vannes et d’émotion. Car au final, il n’est ni vraiment émouvant, ni tout à fait drôle.

Photo jurassic world
Heureusement, l’aspect visuel est plutôt soigné et, malgré les nombreux défauts soulignés, on ne s’ennuie jamais vraiment. L’ensemble est effectivement bien rythmé et peut s’appuyer sur des scènes d’action prenantes. Ce qui n’empêche pas le film d’être raté puisque, derrière le divertissant spectacle formel, on ne retrouve absolument rien. Tout au plus un hommage peu subtil au premier opus à l’aide de clins d’œil appuyés et paresseux. Et pourtant, le scénario disposait de quelques thèmes intéressants (l’homme qui se prend pour Dieu, la société de consommation, la recherche de sensations…) qui auraient certainement pu donner au long-métrage un autre cachet. Il faudra toutefois se contenter au final d’un blockbuster sans la moindre consistance. Et ce ne sont malheureusement pas les acteurs qui y changent quelque chose puisque les personnages sont tellement mal écrits qu’aucun ne sort véritablement du lot. Des enfants au dresseur, en passant par la directrice du parc et le gérant des raptors, tous sont vides et caricaturaux. Finalement, seules les compositions de John Williams, toujours aussi puissantes, parviennent à insuffler au film un léger souffle dramatique.

En définitive, Jurassic World s’avère donc être un blockbuster sans âme, au mieux décevant, au pire complètement raté. L’écriture est désastreuse et le casting, aussi sympathique soit-il, est totalement transparent. Seules quelques touches d’humour, l’une ou l’autre scène d’action et les compositions de John Williams confèrent au film un tant soit peu d’intérêt. Au vu du résultat général, on peut sincèrement se demander si rouvrir le parc était vraiment une bonne idée.



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