De qui parle-t-on ? :
Duo Français, actif depuis 2009, composé de Lionel Limiñana et de son épouse Marie.
De quoi parle-t-on ? :
Le raccourci le plus simple est de raccrocher ce style à l’époque yéyé des années 60. Si le chant de Marie rappelle celui de Jacqueline Taieb, le minimalisme et le psychédélisme de cette musique pourrait aussi se situer dans le post-punk du début des années 80 dans le sillon des Young marble giants.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
On oscille facilement du buste sur nombre de ces morceaux, mais il est beaucoup plus intéressant de boire les paroles de notre duo.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ces mélodies assez courtes et simplistes accrochent facilement, mais là encore il faut un certain temps pour s’imprégner pleinement de ces textes plutôt originaux.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le groupe n’a malheureusement pas le succès qu’il mérite, le style musical surannée ne les aide d’ailleurs pas à le trouver.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La voix de Marie limpide et chaude ressort très bien. La musique, faire valoir de ce chant et malgré son petit côté psychédélique, assure en douceur son rôle de complément. L’écoute en format compressé est donc plutôt agréable.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Qu’il est bon de découvrir ou de redécouvrir ce groupe Perpignanais au travers de l’intégrale de ses réalisations. Cette musique psychédélique à souhait, prend sa source dans les années 60 à la grande époque des yéyés. Rappelons que sous cette appellation un peu galvaudée l'on retrouvait un peu tout et n’importe quoi. Dans le même mouvement on avait regroupé Nino Ferrer et C Jérome ou Françoise Hardy et Chantal Goya…
Les Limiñanas, s’ils avaient fréquenté cette époque là, se seraient évidemment hissés vers le haut du panier. Cette musique gravite dans la sphère de l’immense Serge Gainsbourg. Imaginons un instant que l’homme à la tête de chou, grand séducteur s’il en est, soit tombé amoureux de Jacqueline Taieb et qu’il ait, pour immortaliser cette idylle, écrit une multitude de chansons aux mélodies dignes de son savoir faire, dont les paroles seraient un condensé d’humour grinçant et corrosif. C’est l’exploit qu’à réalisé le duo avec ses quatre albums. En effet, comment ne pas esquisser un sourire sur l’addictif Je ne suis pas très drogue, rire aux larmes sur l’extravagant Mountain ou courir acheter de la saucisse grillée à l’écoute de l’apologique Longanisse. Les opus de notre couple sont remplis de ces pépites burlesques et nous fait presque regretter l’usage, sur certains titres, de la langue de Shakespeare.
La chanson Française, malgré un net regain de forme ces dernières années, est souvent insipide, voire risible. Mais ô miracle, elle nous fait parfois découvrir ce genre d’artistes extraordinaires.
« Tu veux du Limiñanas ? Oui merci, je suis très drogue… ».