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Quoi de plus intime qu’une larme? Les chansons pops de Sarah Zeppilli le sont, tout naturellement. Sans doute parce que pour elle, la musique est un don, un partage, aussi vitale que l’amour ou l’oxygène, un moyen de toucher l’autre et de donner corps à ses propres émotions.
Un corps fait de mots assemblés avec délicatesse, et de mélodies délicieusement entêtantes. Alors que la composition n’était pas une évidence immédiate pour cette hypersensible, confiant d’abord ses textes. Son comparse voyageur François‐Marie Dru (FMLaeti), elle s’est peu à peu laissée aller à composer ses chansons à la voix, ce qui explique sans doute la place prépondérante des mélodies dans ses chansons. Sarah a progressivement renoué avec les origines musiciennes de sa famille en apprenant sur le tard guitare et piano pour gagner en liberté d’écriture. Une famille qu’on retrouve d’ailleurs en filigrane dans cet univers emprunt d’un peu de mélancolie et de beaucoup de lumière, comme un pola d’Italie dont elle est originaire.
Sarah livre donc un premier album où il est évidement question d’amour, naissant ou sur le fil, de sensualité, de promesses, de liberté. Des cordes on ne peut plus romantiques, des guitares électriques fifties, des claviers hypnotiques, ponctués de ballades plus dépouillées, les arrangements délicats de David Berland (Swann, Breakboat) et Pascal Rodde (La Grande Sophie, Jane Birkin) en font un disque résolument pop, poétique et élégant, justement plein de promesses.