Journée contre le travail des enfants ? Destination inconnue...
je sais bien qu'à présent, il y a des journées spéciales pour tout et n'importe quoi. ça en lasse plus d'un(e). Je ne cède guère à ce genre de tentations pour nourrir mon blog. Mais là, rien à voir. Il s'agit de la journée mondiale contre le travail des enfants. j'ai choisi de l'illustrer par la campagne de Terre des Hommes, parce que je trouvais l'affiche belle, simple, efficace et percutante. Elle dit l'essentiel : la place des enfants est à l'école ou au collège, pas à l'usine, dans les mines ou sur les chantiers. L'éducation est en effet l'un des moyens les plus sûrs pour lutter contre l'obscurantisme religieux et la bêtise humaine. Pourtant, voilà ce que dit le site de Terre des Hommes (pas des femmes ?) sur le sujet :
Nous sommes le 12 juin 2015, et aujourd'hui se célèbre partout dans le monde la journée mondiale contre le travail des enfants, crée en 2002, par l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Cette année, la journée mondiale met un accent particulier sur l'accès et la qualité de l'éducation en tant qu'élément déterminant et systématique pour réduire le travail des enfants. Avec une estimation de 120 millions d'enfants dans le monde, entre 5 et 14 ans, qui sont toujours obligés de travailler, il est clair que les objectifs de développement en matière d'éducation n'ont pas été atteints.
j'ai regretté qu'il n'y ait pas d'indications en matière de mesures à adopter pour lutter dans chaque pays contre le travail des enfants (ne serait-ce que d'adopter un comportement d "achat responsable qui exclurait les achats provenant de pays où on le pratique, c'est mon humble avis). Mais peut-être que les études en téléchargement (en anglais hélas), mentionnent des pistes de réflexion sur ce sujet. En outre, on peut trouver un contenu plus détaillé sur le site de l'ONU, dont l'OIT, qui est à l'origine de cette journée, est une émanation. Ce qui m'a semblé intéressant, cependant, c'est que le communiqué de Terre des Hommes renvoie vers une opération qui entre en cohérence avec un autre sujet consacré à l'enfance que j'ai évoqué ici dans un autre billet.
Baptisée " destination inconnue ", il s'agit d'une opération de sensibilisation visant à protéger les enfants " en déplacement " qui quittent leur famille, leur pays dans l'espoir de trouver ailleurs un avenir, une vie meilleurs. [...] Ces enfants, victimes d'isolement et de préjugés, sont trop souvent perçus comme des migrants avant d'être considérés comme des enfants. Un diagnostic que l'on pouvait retrouver dans l'étude de l'Unicef que j'ai traitée, qui jugeait l'accueil des enfants de migrants dans notre pays, mais également les enfants migrants isolés, les plus vulnérables, particulièrement problématique, et insupportable. C'est bien mon avis, surtout quand on sait combien même les enfants français de parents français sont traités dans notre pays, au seul prétexte qu'ils sont noirs, et voyagent. Alors, les étrangers, pensez-vous... On trouvera toujours un con pour nous répondre que nous n'avons qu'à, bonnes âmes que nous sommes, " les prendre dans notre jardin " , n'est-ce pas ?! L'argument de ceux qui n'en ont plus, le cœur desséché par la technocratie et le pragmatiquement-politiquement correct... sans imagination.