Derniers jours de 2012. Pas de fin du monde, même si, pendant un instant, l'absence totale de soleil a semé le doute sur l'arrivée éventuelle de cette apocalypse (j'ai beaucoup vané les Mayas et leur calendrier).
Ce temps de daube m'a également forcé durant plusieurs mois à abandonner la photo de rue, mais malgré tout je suis content d'être à la fin de cette fucking grosse année. Pourquoi ? Rapide bilan :
- énormément de boulot alimentaire
- peu de temps pour les projets sympas
- très peu de temps pour les loisirs.
C'est donc pour ca. C'est pour ça que quand tu vois tes potes, tu n'as plus rien à raconter, ou pire, tu t'endors à 22h38 pendant qu'ils te racontent comment ils ont fini par squatter un after avec Kanye West. Ton pieu t'appelle. Et ton meilleur pote te lâche un " Bientôt les vacances? " acide.
Oui. Oui c'est now.
Vacances oui, et vacances calées depuis longtemps. Voila le coeur de cet " article ": conjuguer vacances avec projet.
Autrement dit : " comment produire du lourd niveau photo tout en profitant bien de ce moment privilégié de repos (théorique)? " Réponse : je ne sais pas.
Tactique. Maintenant. Je mets au point une stratégie en 3 points:
- photographier sans limite,
- m'ouvrir et observer,
- ne pas réfléchir.
Je ne prends pas de risque, certes, mais cette stratégie a le mérite de ne pas me pourrir mes vacs.
C'est donc parti pour une semaine de photo sans prise de tête, une nouvelle expérience qui aura pour but de renouer avec la photographie " de base " : prendre des photos pour le plaisir, vivre les moments sans focaliser sur la meilleure prise/le meilleur angle/le meilleur mode.
J'ai un peu peur du rendu final, et surtout de la conclusion que je tirerai de cette curieuse expérience. Expérience nécessaire afin que je déconnecte avec ce mode " meilleure photo/meilleur modèle/meilleure retouche ".
Maroc: soleil + 24go de libre.
Ok, il fait 25 degrés, ciel bleu. Paradis.
J'ai shooté cette première photo avec mon iPhone car mon Reflex était dans ma valise. Classique photo du hublot. Normal. Mais trop pourrie pour que je la mette dans ce billet. Désolé pour les iphonographes !
Et maintenant, photos
Alors, au final : c'est comment?
Le séjour terminé, tri des 600 photos prises en une semaine (un seul jour passé sans photographier).
Mon bilan :
Mais...-
C'est jouissif : quand tu sais que tu fais une photo qui n'est ni pour un client, ni pour ton portfolio, tu te prends pas la tête. Tu règles, tu cadres et voila. Il faut aussi souligner que le soleil est l'ami du photographe
- C'est instructif : tu cherches le détail, l'originalité. Tu renoues avec ce qui t'intéresse. Les choses simples, comme un beau paysages, ou les plans abstraits sont sur ta carte mémoire. Evidemment, en visionnant les photos, on constate que ce n'est pas forcément intéressant ou original, mais la démarche est cool.
- C'est libérateur : tu te détaches du matériel : je n'ai utilisé qu'un seul objectif, mon 17-70, sur mon 7D (lourd) que j'ai trimballé toutes les vacances. Je ne passais pas de temps sur mes réglages : je ne faisais qu'un réglage utile par changement de scène, de sujet (plein soleil, contre jour, paysage, portrait). Et le résultat n'est pas si mal.
- c'est dangereux : à photographier sans trop réfléchir, sur la fin, je shootais n'importe quoi, puis je ne déclenchais plus en me disant " merde, je shoote vraiment n'importe quoi, j'arrête. "
- c'est chronophage : d'après mes calculs, je tournais à 100 photos/jour, qui représentent en termes de temps 2h à 3h de photos par jour. Même si, en ces moments de fête, la moitié des clichés sont des photos de famille, il faut du temps pour les trier...
Ca a été facile de dissocier la photo plaisir de la photo pro, tellement facile que je n'ai pas mis les exifs, désolé pour les puristes. Respect à ceux qui arrivent à obtenir des photos artistiques depuis leur lieu de vacances