Des images encore plus détaillées des point brillants de Cérès

Publié le 12 juin 2015 par Pyxmalion @pyxmalion

Montage créé par Emily Lakdawalla à partir d’images de Ceres prises le 4 mai par la sonde Dawn

Dans l’intimité de Cérès, images de plus en plus détaillées de la surface de Cérès et de ses mystérieux points brillants.

Au gré de sa seconde orbite cartographique, à quelque 4 400 km de la surface de Cérès, la sonde Dawn offre une belle moisson d’images de cet astre de 950 km de diamètre qui, décidément, n’a pas son pareil dans la ceinture d’astéroïdes où, considéré comme une planète naine, il est le corps dominant de cette région située entre Mars et Jupiter.

Comme on peut le voir sur ces images plus intimes de sa surface, prises il y a quelques jours, les mystérieux points lumineux qui ont marqué les scientifiques et le grand public depuis leurs découvertes — malheureusement, certains se répandent en hypothèses farfelues et « complotistes » qui, c’est le moins que l’on puisse dire, ne tiennent pas debout… — nous apprécions les détails de sa surface : ici emprunte de taches blanches « très réfléchissantes », là de traces de coulées, de glissements de terrain et autres structures qui manifestement témoignent d’activités récentes… Cérès, déesse de l’agriculture dans la mythologie romaine (Demeter pour les Grecs), se distingue beaucoup de Vesta, astéroïde/planétoïde exploré par Dawn entre 2011 et 2012, deuxième corps le plus massif de la ceinture principale d’astéroïdes.

C’est dans un cratère de 90 km de diamètre que l’on peut observer les points brillants les plus emblématiques de la planète naine. En janvier dernier, à des dizaines de milliers de km de là, on a d’abord cru qu’il y en avait un gros point lumineux à cet endroit puis, en se rapprochant, deux ont été remarqués. À présent, de plus près de l’astre, on peut tous constater qu’ils sont une multitude de tailles variables. En réalité, deux archipels qui campent au fond de la même dépression. À ceux-là, il faut ajouter qu’il en existe de nombreux autres, éparpillés sur divers terrains…

Pour l’instant, nul ne sait de quoi il s’agit précisément. (Si vous le souhaitez d’ailleurs, la NASA vous invite à voter pour votre hypothèse préférée ici.) De prime abord, cela évoque de la glace, mais des surprises ne sont pas exclues.

« les points brillants dans cette configuration font de Cérès, un endroit unique comme nous n’en avons jamais vu d’autres dans le Système solaire » signale le responsable de la mission, Chris Russell.

« L’équipe scientifique travaille à comprendre leurs sources. Une surface de glace réfléchissante est le principal candidat selon moi, ajoute-t-il, mais les chercheurs considèrent d’autres possibilités comme celle du sel. Avec des vues plus rapprochées sur cette nouvelle orbite et les multiples angles de vue, nous serons bientôt en mesure de déterminer la nature de ce phénomène énigmatique ».

Au mois d’août prochain, pour sa troisième campagne de cartographie, Dawn descendra progressivement sur une orbite plus basse, à seulement 1 450 km du sol. Selon les planétologues, Cérès contiendrait de grandes quantités d’eau (liquide ou glace ?), environ un tiers de sa masse.