Quand on pense à la Maison Martell, on pense patrimoine, au sens d’une longue histoire. A l’heure où tout semble aller à des vitesses vertigineuses ou prendre des pentes aussi abruptes que le chute de rein de Kim Kardashian, avoir du patrimoine pourrait sembler désuet, hors de propos, voire anachronique.
Avoir traversé des tempêtes, des révolutions, des épidémies, des conflits internationaux ou des crises économiques, ne vous met à l’abri de rien. Pour la Maison Martell il faut sans cesse aller de l’avant.
Pour fêter ces 300 ans d’existence, Martell à mis en scène une journée hors norme à l’attention de quelques élus.
Tout d’abord s’éloigner de la capitale, rompre avec la frénésie. La météo est clémente en cette fin de journée du mois de mai. Direction le Château de Versailles avec un chauffeur privé pour les quelques 300 invités venus des 4 coins du monde. Israël, Nigéria, Japon, les Amériques et l’Europe, le Sri-Lanka, Taïwan, Singapour et la Chine… En tant que nouvel Eldorado, l’Asie est naturellement bien représentée.
Croiser Solange Knowles ou la délicieuse Diane Kruger, nouvelle ambassadrice de la Maison dans les vastes coursives du Château enchante cette soirée qui n’en est qu’à ses prémices.
Pendant que certains flânent et font des selfies dans la Galerie des Glaces, d’autres sirotent du Perrier-Jouët Grand Brut (autre fleuron du groupe) en contemplant les chefs-d’oeuvre d’André Le Nôtre le roi des jardiniers et le jardinier du roi.
A l’heure où d’autres Maisons flirtent avec les étoiles du Festival de Cannes, on nous annonce un moment exclusif qui viendra du ciel… Rassemblés sur le parterre de Latone d’où l’on peut profiter de la superbe perspective du Grand Canal nous suivons les consignes et gardons les yeux rivés vers les nuées…
Dans un bourdonnement royal une grande dame s’élance avec majesté au-dessus des cieux, la Patrouille de France et ses Alpha Jet entame un spectacle de haute-voltige devant nos mines ahuries.
Nous voici les heureux privilégiés d’un moment grandiose quand on sait que la Patrouille ne se met que très rarement en scène dans des manifestations privées.
Un moment sur-mesure où les pilotes font preuve d’une rigueur sans faille, d’une synchronisation parfaite, sans faire pour autant fi de l’élégance. Des notions partagées avec la Maison Martell et son maître de chai Benoît Fil.
A peine remis de nos émotions, chacun réintègre à son rythme les allées intérieures du Chateau où nous à été préparé un autre instant précieux.
La team Martell et Pernod Ricard
Diane Kruger parmi les héroïques pilotes de la Patrouille de France
Jean charles de Castelbajac & sons
Un véritable nuancier de couleurs, le cognac (générique) à sa référence couleur Pantone sous le numéro 18-1421 TCX
Une salle plongée dans la pénombre, seulement mise en lumière par les murs-écrans qui projettent des anciennes campagnes d’affichage, œuvres d’artistes pour la Maison, 300 ans d’histoire mis en images, survitaminées par des couleurs fluos ou des typos à effet néon. Ambiance night-clubbing sans la musique mais le brouhaha enjoué des invités.
Autour des tables les serveurs s’adonnent à une véritable chorégraphie, chaque plat du dîner préparé par l’illustre Paul Pairet est accompagné d’une qualité de cognac différente et participe à une petite mise en scène. Le dîner se conclura sur la dégustation exclusive de Premier Voyage, cognac évoquant un voyage en pays charentais où sont les meilleures vignes dixit le fondateur. Réalisé à partir de 18 eaux de vies sélectionnées dans les stocks (de 1868 à 1977), il sera produit à 300 exemplaires-monde (10000 euros la carafe habillée par Berner Venet).
Les tablées sont joyeuses, on se lève, on trinque, certains entonnent des hymnes. Ce soir le temps n’a pas d’emprise sur la Maison au martinet (l’oiseau) fondée en 1715 par Jean Martell, ce natif de Jersey.
Chez Martell on nous parle du souhait de concilier savoir-faire séculaire et nouvelles techniques de fabrication (impression 3D par exemple) mais aussi du désir de rencontres et d’échanges afin d’enrichir la manière de communiquer et d’informer. La révolution socio-technique qu’est la révolution numérique à impacter toutes nos habitudes. Comment une Maison de luxe tri-centenaire aborde-t-elle ce défi?
Car le temps ce bien si précieux, ce luxe peut parfois peut s’avérer être un handicap, une entrave aux élans, un frein à l’audace. Allier pérennité et dynamisme, mixer les générations comme un subtil assemblage, un blending, voilà le challenge qui se présente face à cette grande Maison.
Cette célébration fût une occasion de découvrir l’état d’esprit qui règne au sein de la Maison, rassurée depuis 2001, date à laquelle Pernod Ricard l’a ajoutée à son portefeuille tout en comprenant bien ses codes. Désir d’exigence, d’élégance et d’inscrire les 300 prochaines années avec le même succès que les précédentes !
Moment précieux, lors de la dégustation de Premier Voyage