Dans son regard bleu qui en dit long sur sa future bêtise, dans son sourire coquin, la chipie, elle me fait tourner la tête.
Un instant, elle pousse tous les livres de la table qui se fracassent sur le sol. Elle donne un coup de pied dans le ballon qui ose être sur son chemin. La seconde d’après, elle se jette sur mes genoux, se hisse debout en riant, m’enlève les lunettes. Je sais ce qu’elle veut, mais je fais semblant. Elle rigole encore, insiste, ses yeux en disent long… Et sans regarder derrière, elle se laisse tomber sur le canapé.
C’est là, c’est le moment, elle me réclame.
Alors, je m’exécute. Je l’embrasse, je la mange, je la dévore. Les cuisses, le ventre, le cou, les joues. Hum les joues… Et le nez dans ses cheveux, je respire son odeur, j’avale son amour, pendant qu’elle encadre mon visage de ses bras. Son rire cristallin résonne à mes oreilles, rebondit dans tout mon corps, me fait péter le cœur de bonheur.
Je glisse mes bras derrière son dos, je la soulève, la serre fort, si fort, qu’on pourrait fusionner l’une à l’autre. Elle pose sa tête dans le creux de mon cou, elle cale son corps contre le mien. Et son rire s’évapore, dans un soupir de bien-être, elle se détend. Je sais que ses yeux sont fermés. Du bout de ses petits doigts, elle attrape une mèche de mes cheveux. Elle enroule, frotte, frise, caresse.
Et on reste là, soudées, mélangeant nos odeurs, nos cheveux. Je pourrais rester ainsi des heures.
Mais déjà, les jambes gigotent, la tête se redresse, un immense sourire sur son visage de poupon. Elle se cambre en arrière, je la lâche sur le canapé. Et on repart pour un tour.
Je l’embrasse, je la mange, je la dévore… Je l’aime.
♥