Fidèle à la tradition qui veut que l'on impute tous les problêmes à ses adversaires politiques, Rachida Dati tente de faire oublier sa peu glorieuse volte face dans l'affaire du "jugement sur la virginité" .
Dans un premier temps, Madame Dati, mannequin à mi temps chez Dior/Prada et Garde des Sceaux aux compétences contestées le reste du temps avait soutenu le jugement, après un vague flottement. Et maintenant, face au tollé généralisé, hop, courage, Fillon.
Juste un truc, oui, répudier sa femme ou faire annuler le mariage pour cause de non virginité, quoi, une seconde main (enfin vous me comprenez), c'est archaîque, idiot, lamentable et voir ça à notre époque, toussatoussa Madame Michu. Mais le jugement rendu est juste. D'autres l'ont dit avant moi, d'ailleurs. L'épousée connaissait les croyances de son mari et lui a menti en connaissance de cause, le juge a alors estimé que ce mariage, basé sur un mensonge , n'avait pas lieu d'exister. Il n'a pas introduit la Charia dans le droit français, ne confondons pas tout. Il a traité le mariage comme un contrat dont une des clauses,acceptées par les 2 époux, était la virginité. Virginité contestée, contrat nul donc.
Alors, au nom du principe, je comprends les cris des féministes et cette affaire est navrante mais arrêtons les emballements intempestifs.
Des emballements intempestifs qui font dire à Rachida Dati, cette phrase sublime, forcément sublime "Vous m'avez m'attaquée, mais j'ai échappé à l'échec de votre politique, c'est ce qui vous dérange".
car Rachida Dati se croit harcelée par les vilains socialo communistes, elle, la Jeanne d'Arc des temps modernes, sauveuse des jeunes musulmanes abandonnés par le PS au méchants barbus. Et je caricature à peine. Venant de quelqu'un dont le maître à penser, Nicolas Sarkozy, mélange sans cesse la République et le religieux et fait feu de tous les communautarismes, oui, on est dans le sublime, le pathétiquement crétin et sublime.
Nous ressortir le numéro de la Cosette chalonnaise et l'attaque harenguière à la Morano pour faire oublier ses propres flottements, c'est très fort. Lâche et démago, évidemment, mais fort.
Rappellons que les ghettos ethniques comment à se constituer avec Giscard dès 74, que la Gauche au pouvoir de 81 à 95 subira 2 cohabitations, la droite au pouvoir de 1995 à maintenant en subissant une de 1997 à 2002. Bilan, 19 ans de droite et 15 ans de gauche à l'Élysée. Difficile d'exclure la majorité actuelle de tous ces problêmes.
Courage, Rachida, la route est droite mais la pente est forte, hein ...