Au total, 36 jeunes entreprises – touchant à (presque) tous les métiers de la banque et de l'assurance – participent à la création de l'association. Elles démontrent ainsi l'ampleur – souvent sous-estimée – du mouvement qui secoue actuellement un domaine traditionnellement immobiliste. Au sein de cette nouvelle structure, elles devraient gagner en visibilité. Premier signe d'intérêt, 2 ministres (Axelle Lemaire et Michel Sapin) prennent note de l'événement, dans le communiqué de presse [PDF] de lancement.
Car, évidemment, le premier objectif de « France Fintech » est de faire entendre sa voix partout où elle peut compter, auprès des investisseurs, des institutions financières historiques (partenaires potentiels), des pouvoirs publics (notamment dans le registre réglementaire), du monde de la recherche… Il s'agira à la fois de promouvoir une industrie naissante et, aussi, d'exercer un lobbying indispensable pour assurer son développement, sa prospérité et son rayonnement durables.
L'ambition de l'organisation est également de propager la notoriété de l'excellence française hors de nos frontières. Au-delà d'une simple position défensive vis-à-vis des écosystèmes existants, déjà bien structurés – aux États-Unis et au Royaume-Uni – il sera tout autant question de mettre en avant les spécificités de l'environnement et les expertises particulières du pays en matière de finance, de mathématiques et d'ingénierie. La concurrence avec Wall Street, la Silicon Valley et la City pourrait parfois laisser place à des collaborations fructueuses…
Avec leur association, les acteurs de la FinTech eux-mêmes vont pouvoir profiter d'un « espace » fédérateur leur permettant de démultiplier l'impact de leurs initiatives, grâce aux opportunités – entre autres de mutualisation des efforts, de capitalisation de l'information et de mise en place d'actions communes – qu'ils y trouveront, au contact de leurs pairs et des instances équivalentes dans d'autres domaines économiques, avec lesquelles des synergies devraient rapidement être mises en place.
La création de « France Fintech » – dont les 36 membres fondateurs ne constituent qu'un début – offre une excellente occasion de mesurer la richesse de la France en startups spécialisées et invite à imaginer le poids que ces entreprises ambitieuses pourraient représenter à moyen et long terme, dans l'univers de la finance. L'événement donne donc largement matière à attirer l'attention de l'ensemble du secteur…