LGV Tours-Bordeaux : Liséa s'inquiète pour l'arbitrage de la desserte

Publié le 11 juin 2015 par Blanchemanche
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11/06/2015
Liséa, société concessionnaire de la LGV SEA Tours-Bordeaux, s’inquiète pour la réussite du projet à l’issue de la réunion qui s’est tenue ce matin à Bordeaux à l’initiative de Sncf Mobilités et du médiateur Jean Auroux.

Liséa tire la sonnette d'alarme pour la desserte ferroviaire en 2017 - (Photo Patrick Lavaud)
L’avenir du développement du Grand Sud-Ouest se décide aujourd’hui. Quatre mois après une première série de réunions avec les parties prenantes de la LGV SEA Tours-Bordeaux, le facilitateur Jean Auroux et Sncf Mobilités, ont réuni ce jeudi à Bordeaux, les acteurs aquitains du projet pour présenter leurs recommandations. "Les propositions ne prennent aucunement en compte les attentes exprimées et compromettent ainsi le succès de ce projet essentiel pour le développement de la grande région." explique dans un communiqué Liséa. Après les collectivités locales et territoriales (Région, Conseil départemental, Grand Poitiers, Pays Châtelleraudais pour la Vienne), c'est au tour de la société concessionnaire de la ligne de tirer la sonnette d'alarme.
"Les objectifs du projet, tels que décrits dans la déclaration d’utilité publique et le Grenelle de l’Environnement, les attentes des collectivités et des usagers, ne seront satisfaits qu’à condition que l’offre ferroviaire soit au rendez-vous : plus de trains et plus souvent, souligne Liséa qui en appelle aujourd'hui à l'arbitrage de l’État. La convention de desserte qui lie l’Etat et certaines collectivités du tracé n’est pas respectée : il devient à ce stade capital que l’Etat arbitre dans l’intérêt de tous."
Après un investissement majeur de 8 milliards d’euros, permettant un gain de temps d'une heure pour Bordeaux, le sud de l’Aquitaine et Midi-Pyrénées, Liséa estime que "la SNCF confirme son absence d’ambition en réduisant le nombre de trains rapides de ou vers Paris." 13,5 trains directs par jour et par sens sont prévus soit un niveau très en deçà des grandes métropoles françaises telles que Lyon (22), Lille (21) ou Nantes (18). "Une desserte ainsi dégradée est incompatible avec les ambitions d’une métropole européenne." ajoute-t-elle. "La mise en place d’un service cadencé de haut niveau sur Bordeaux est tout à fait compatible avec le maintien d’un bon niveau de desserte pour les régions Poitou-Charentes (Poitiers, Angoulême, La Rochelle…) et Centre. Il en va de l’intérêt général d’un projet porté à 50% par des fonds publics et 50 % par des fonds privés."

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