Halt and Catch Fire // Saison 2. Episode 2. New Coke.
Le premier épisode de la saison était une façon de rebooter la série, comme si Halt and Catch Fire devait avoir une deuxième jeunesse et c’était assez réussi dans son ensemble. Avec ce nouvel épisode, le rythme explose déjà un peu avec quelque chose d’un poil plus passif et donc moins intéressant à mon goût. Sincèrement, je trouve ça un peu dommage de ne pas creuser beaucoup plus tout de suite histoire de nous mettre rapidement dans le bain mais je ne peux pas non plus en vouloir à la série étant donné qu’elle a déjà énormément de choses à raconter qu’elle a besoin de donner de la visibilité à tout le monde en attendant que tout le monde se retrouve au même endroit. Nous avons donc notamment Joe MacMillan qui rencontre le baron du pétrole Jacob (incarné par un James Cromwell que l’on accueil à bras ouvert dans la série, tant le rôle lui va comme un gant), qui se trouve être le père de sa nouvelle petite amie, Sara. On sent déjà que cela ne peut pas du tout bien se terminer mais peu importe, Joe est de retour (en partie en tout cas) et je pense que c’est une excellente nouvelle. Mais ce qui est excellent c’est surtout de voir comment Joe a pu passer de la première saison à cette seconde saison. Lee Pace est excellent dans les diverses scènes qu’il partage dans l’épisode.
Car la façon dont il réalise qu’il est dans une situation catastrophique et horrifiante est assez cocasse pour nous, moins pour lui. Le fait que Joe soit maintenu en dehors de la narration principale de la série permet donc de l’isoler et de lui donner un espace de réflexion complètement différent. C’est un peu comme si le pauvre était revenu à la case départ, avant toute l’histoire qui l’a amené ici. C’est donc une façon de rappeler que parfois la vie est un éternel recommencement et je dois avouer que j’apprécie la façon dont c’est mis en image. Je trouve intéressant de voir que Jacob propose à Joe de travailler dans un domaine complètement différent de celui des ordinateurs. Il lui demande donc si cela l’intéresse de travailler dans le monde du pétrole. Et je me demande si au fond Halt and Catch Fire n’est pas en train de créer un nouveau mur que Joe risque de se prendre par la suite. Il est isolé des autres personnages de la série mais c’est justement ce qui fait sa force. Car a côté, les autres personnages ont presque un peu de mal à exister du coup. On voit que la série a voulu créer des personnages féminins forts. Cela se voit car Cameron et Donna ont quelque chose qui nous donne tout de suite envie de les suivre et leur faire confiance. Sauf que ce n’est pas suffisant à mon humble avis.
Je trouve que Halt and Catch Fire n’est pas forcément très maligne pour le coup. Je pense que ce qui manque à la série pour le moment c’est une certaine forme d’unité dans l’écriture qui pourrait nous donner l’impression que tout ce que l’on voit qu’elle développe, n’est pas fait dans les choux. Car c’est l’impression que j’ai pour le moment. On cherche à nous balader dans tous les sens sans que cela ne soit suffisamment bien construit. Ou en tout cas, totalement bien construit. C’est l’un des défauts que Halt and Catch Fire a depuis ses débuts. La série a beau ne pas être mauvaise, elle n’arrive pas ici à reprendre le fil comme il se devait de le reprendre. On voit qu’elle ne peut pas s’affranchir de Joe par exemple, ce qui créé forcément une certaine forme de discorde. Surtout quand on a côté Cameron et Donna sont là pour prendre la vraie place de héros de la série. Mais si on ne leur donne pas leur chance alors… la série peut déjà mettre la clé sous la porte. Mutiny a côté est donc un projet comme un autre. Ambitieux certes, mais comme un autre malgré tout. C’est aussi là que Halt and Catch Fire cherche à introduire le petit nouveau, Tom Rendon, client de Mutiny et programmeur qui a hacké les jeux de la société dans le but que Cameron lui donne du boulot. Ce n’est qu’une première perspective bien entendu.
Note : 5.5/10. En bref, un second épisode qui a la faiblesse de revenir presque en arrière.