Ce gars a décidément de l'étoffe, je veux parler d'Arnaud Montebourg, animal politique qui est entré dans la cage privée, faute d'avoir convaincu dans l'arène politique où ses " amis " socialistes n'apprécient guère ses incartades verbales directes et assassines, loin, trop loin de la ligne du parti ranci.
Dans le dernier JDD, il n'a pas manqué de les égratigner en duo avec un banquier (sic !) et ce, pendant le congrès - le bal des faux-culs - de ce PS athmatique dirigé par des caciques d'un autre âge, droits (et maladroits) dans leurs bottes de gauchistes totalitaires.
Arnaud Montebourg, que son ex-compagne Audrey Pulvar qualifie de cyclothymique, a la particularité de toujours surprendre son audience ; bateleur de média et harangueur de foule qu'il est, ce personnage narcissique et parfois désordonné n'hésite jamais à sortir du cadre pour défendre ses idées. Plus justement, à entrer dans le cadre de l'image médiatique bien contrôlée. Endossant l'armure du chevalier du Made in France, il avait paradé en pull marin pendant son mandat de ministre ; aujourd'hui, cadre sup' dans différentes boîtes, il arbore le costume de l'élite libérale et pose pour l'un des derniers " costumiers " français : Smuggler. Le cliché publicitaire signé Harcourt renvoie à ses certitudes économiques - défendre les industries hexagonales - d'autant que Smuggler a obtenu le label Origine France Garantie (OFG), de la cohérence donc.
Si pour la marque masculine, ce " coup de pub " est un coup de maître par la résonnance médiatique générée (la preuve, même moi j'en parle), il n'est pas sûr que ce soit d'un impact réel pour Arnaud Montebourg, d'autant qu'en anglais Smuggler ce traduit par... contrebandier ! Ce qu'il a semblé être en politique... Si demain, il tente un retour dans les antichambres du pouvoir, ses anciens " amis " ne se priveront pas de le lui rappeler.
A force de regarder son reflet dans le miroir des vanités vestimentaires, Arnaud Montebourg, qui a des idées et des convictions, risque de n'être plus qu'un portemanteau et son sérieux ne tenir qu'à un fil. Ce que je ne lui souhaite pas, depuis qu'il n'est plus socialiste, il est bougrement sympathique et disons-le séduisant...
Images : © Le Parisien - Studio Harcourt/Smuggler