Brotherhood // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Après la très charmante Scrotal Recall (que j’ai hâte de retrouver pour une saison 2), on retrouve de nouveau Johnny Flynn dans une toute nouvelle comédie, cette fois-ci en multi-cam et pour Comedy Central UK (chaîne à qui l’on doit notamment l’excellente Threesome ou encore le remake raté de Drunk History). Au premier abord, cette comédie aurait pu être vraiment sympathique, notamment car elle reprend tout un tas de choses connues de l’univers des comédies avec un casting plutôt convaincant dans son ensemble. Le seul problème c’est que ce n’est que du sous Two and a Half Men où Johnny Flynn serait donc le Charlie Sheen, plus jeune, de Brotherhood. Au casting on retrouve également Sarah Hadland (vu récemment dans la médiocre au concept intéressant Ballot Monkeys). Ce premier épisode a beau ne pas toujours être très bon, ce n’est pas forcément bon mauvais pour autant. En effet, il y a de bons moments de comédie grâce à une dynamique de groupe qui fonctionne bien mieux que je n’aurais pu l’imaginer. Ce Two and a Half Men rencontre Baby Daddy (oui, car il y a aussi un peu de la comédie de ABC Family là dedans, en moins conventionnel dirons-nous) peut donc séduire (et je vais rester jusqu’au bout de cette première saison sans problème).
Alors que leur mère est décédée récemment, Dan, 25 ans et Toby, 23 ans, deviennent les parents adoptifs de leur petit frère, Jamie, 13 ans.
Mais c’est surtout une question de casting. L’écriture n’est pas toujours très efficace ou en tout cas ne fonctionne peut-être pas aussi bien que l’on aurait probablement pu le souhaiter. Ce premier épisode nous présente un univers, des personnages, mais tente aussi des tas de choses différentes sans parvenir à en faire quelque chose de brillant (il y a notamment Dan qui tente de se transformer en super-héros à la fin de l’épisode ce qui nous amène à une scène presque ridicule et/ou trop mélo). Alors qu’il y a des scènes beaucoup plus simplistes qui font mouche. Il faut dire que Toby dégage une vraie énergie communicative. Je ne pense pas que Brotherhood serait aussi intéressante dans Johnny Flynn. Ce dernier incarne tout ce que son personnage veut faire passer. C’est d’ailleurs un personnage un peu cliché, là pour créer une rupture avec le comportement de son frère qui est aux antipodes. Ce genre de relation où deux personnages qui n’ont rien en commun vont parvenir à cohabiter, c’est quelque chose que l’on connaît parfaitement et qui fait légion dans le monde des comédies depuis des années. En somme, Brotherhood ne cherche pas à renouveler le genre, juste à nous proposer une alternative à ce que l’on a déjà pu voir.
Le twist en lui-même n’est donc pas si bête que ça alors que trois frères qui ont tous quelque chose de différent à apporter à Brotherhood vont donc se retrouver à habiter ensemble. Il y a dans ce premier épisode la définition des responsabilités où l’un des frères se trouve être plus responsable et mature que l’autre. Il y a aussi l’angle plus humoristique laissé à la confrontation des frères et accessoirement à un Toby toujours très enjoué. Sans parler du running gag du feu dans la cuisine. C’est un peu trop parfois mais on ne peut pas forcément en vouloir à Brotherhood de tenter des choses qui dans un sens fonctionnent toutes plutôt bien (ou en tout cas assez bien). Si ce premier épisode ne cherche donc pas à proposer quelque chose de différent par rapport à ce que l’on a déjà pu voir ailleurs dans le registre des comédies de frères (entre mecs, comme Baby Daddy ou encore 2.5 Men), je pense qu’il y a encore à creuser et surtout du comique de situation à créer en se libérant justement de tous les poncifs du genre. Peut-être que le but de ce premier épisode était simplement de nous donner envie de revenir avant de créer quelque chose de légèrement plus ambitieux. J’y crois à moitié mais je vais le laisser tenter.
Note : 5/10. En bref, de la comédie tout ce qu’il y a de plus classique mais avec un casting réussi.