Le 31 décembre dernier, jours a priori pas forcément propices aux fréquentations de salles de cinéma, est sorti plusieurs films marquants, dont le sublissisme A most violent Year mais aussi "Cold In July", un film de Jim Mickle avec Michael C. Hall, Sam Shepard & Don Johnson, dont la date de sortie est prévue pour le dernier jour de l'année, soit le 31 décembre, un film qui était, assez étrangement du reste tant les films de genre n'y sont pas légion, en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes.
Après plusieurs longs horrifiques, dont We are what we are, un thriller canibaliste qui est inédit en salles en France mais qui avait fait beaucoup parler de lui lors du Festival de Deauville en 2013, Jim Mickle abordait avec "Cold In July" un virage dans le thriller eighties, avec dans le rôle principal, Dexter, alias Michael C. Hall, qui joue ici Richard Dane, un homme qui va se retrouver plongé dans une spirale de violence, après avoir tué un individu qui avait tenté de rentrer dans sa maison.
La grande qualité du film est de mélanger les genres et de ne jamais être là où le spectateur l'attend: thriller à multi facettes, le film commence comme un rescussée des polars des années 80 à la John Carpenter, pour aller ensuite dans le thriller machiavélique et paranoiaque où un idivivdu lambda se fait harceler, un peu comme dans "Les Nerfs à vif" de Martin Scorsese pour partir à mi parcours dans une toute autre direction : celui du polar plein d'humour noir et potache, entre Tarantino et les Frères Coen.
Bref, un exercice de style parfaitement maitrisé et mis en scène. Le changement radical intervient à l'apparition du personnage joué par un Don Johnson cabotin mais assez hilarant en détective privé fort en gueule et ami de longue date d'un Sam Shepard mutique et brisé.
Le duo de ces comédiens pas tout jeune fonctionne d'ailleurs parfaitement, dommage que dans le rôle principal, Michael C Hall soit moins convaincant que dans Dexter ou surtout dans le génial "Six Feet Under".
Dommage aussi que film s'achève dans une sorte de vendetta très sanglante et abstraite. Cela étant, cette peinture de l’Amérique de la fin des années 80 qui nous révèle qu'il ne faut pas se fier aux apparences est un bon thriller, qui aurait pu être encore plus maitrisé mais qui reste un bon plaisir de cinéphile.
17mn de scènes supplémentaires,et le metteur en scène en commentaire vient expliquer la raison de la disparition de chacun des ces moments.
Cold In July - Clip: Beat Down